T.I. – I Need War ft. Young Thug
Toutes les excuses sont bonnes pour louer la grandeur de Young Thug. Cette vidéo, par exemple, tournée sur un terrain de paintball (oui, de paintball) avec un T.I. revigoré (n'allez pas pour autant écouter son dernier album (la honte, il sort encore des albums)) et des accoutrements ridicules est le prétexte parfait pour ouvrir cette colonne avec un couplet dingue du voyou d'Atlanta. En plus il y a des cuivres sur ce morceau.
Gucci Mane – Lowest ft. Rich The Kid & OG Maco
Le morceau de la semaine de Gucci Mane avec deux gamins d'Atlanta signés sur le label des zinzins Migos qui s'appliquent devant leur tonton. On ne commente pas un morceau de Gucci Mane, on l'écoute et on paie le respect.
SD – Circles
Les énervés de Chicago qui faisaient peur à tout le monde il y a deux ans ont encore de la ressource. Le premier album de SD, 20 ans, dont le principal fait d'arme était jusqu'ici le subtil "White Bitchez" et qui fut un temps membre du crew Glory Boys de Chief Keef, vient de sortir. Le premier single, lourd comme un .45 magnum dans une poche de survêtement, à tendance à sévèrement nous obséder.
Boosie Bad Azz – Life That I Dreamed Of
Avant de partir en prison pour 5 ans, le Louisianais Lil Boosie avait enregistré un album à la va-vite et avait donné des consignes à ses lieutenants : « appelez-le Incarcerated et gardez-moi les royalties au chaud, ça devrait se vendre même s'il y a une prod. d'un mec de Cypress Hill ». Rebaptisé Boosie Bad Azz, l'ex-protégé de C-Loc a donc trouvé un petit bas de laine à sa sortie du pénitencier et a désormais « la vie dont il a rêvé » (une vie avec d'énormes Jesus en or autour du cou).
Kevin Gates – Perfect Imperfection
C'est avec Lil Boosie, de 4 ans son aîné, que Kevin Gates a commencé à rapper dans les rues de Baton Rouge autour de 2007. Depuis 2 ans, Gates a pris une énorme cote (amplement méritée) mais s'autorise une dernière petite tape, Luca Brasi 2, avant d'aller tutoyer les Drake et les Kanye tout en haut de la chaîne alimentaire (il a signé chez Atlantic l'an dernier). On te garderait bien pour nous, Kevin, mais il est temps de prendre ton envol.
On a le droit de se moquer gentiment du rap politique, sauf quand c'est Bigg Jus ou Paris. 25 ans après The Devil Made Me Do It, le second est sorti de sa réserve de San Francisco le lendemain du verdict de Ferguson (un art timing avec lequel seuls peuvent rivaliser les scénaristes de The Good Wife). Outre le propos, on ne peut plus clair ("someone has to pay"), on retient le flow, dur comme l'acier dont est fait le Golden Gate Bridge.
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