Melja - But It Didn't Really Matter How It Was 06:41
Jordan GCZ - Swingonoguitaro 06:45
Gravats - Îlot (Claves) 04:13
Webstarr - Clocked 06:45
HAR 004 Violet Poison - Force 04:06
DJ Candle In The Wind - Miami Masters 03:47
Queen Zaza - Pense qu'elle danse - 1986 04:01
Teste - The Wipe (Rrose Version) 07:19
Gunnar Haslam - Dunsinane Hill 07:35
Recondite - DRGN 2 (Original Mix) 07:11
DUALIT - Sturm 04:42
Melja "But It Really Didn't Matter How It Was" (Mister Saturday Night)
Toujours ces nappes épaisses comme un plat de lasagnes de Little Italy, toujours cet amour inconditionnel de son prochain qui s'y cache comme la crème au coeur d'une boule de burrata. On ne sait rien de Melja, jeune producteur à la discographie erratique dont ce morceau est extrait de sa première sortie sur l'excellent mais tout autant erratique Mister Saturday Night, mais tout porte à croire qu'il a le coeur pur.
Jordan GCZ "Swingonoguitaro" (Future Times)
Deep house deglingo vs. guitare jazz? Oui, vous avez bien lu, c'est un truc de gros pervers, qui rappelle autant George Benson produit par les Masters at Work que l'Electric Counterpoint de Steve Reich par Pat Metheny. Et Jordash de Juju & Jordash était sans doute le seul mec au monde capable de mener à bien un programme aussi casse-gueule. Triple like.
Gravats "Îlots (Claves)" (Gravats)
Je ne pensais pas qu'il me serait permis d'écrire ça un jour, mais ce ce morceau de Low Jack sous le charmant nom de Gravats me fait penser à la musique de This Heat, ce trio grandiose né dans le champ radioactif qui sépare l'âge d'or du prog anglais du début du post-punk et dont 100% des trucs enregistrés mérite l'épithète "fabuleux". Construit autour d'un hurlement électronique et d'un beat qui évoquent plus une correction qu'un groove, "Îlots (Claves)" reste mystérieusement funky comme un diable, de la même manière que les chansons de This Heat provoquaient l'extase pop avec des murs du son et des percussions jouées avec le feeling d'un moteur à réaction.
Webstarr - Clocked (Mistry Muzik)
Si vous n'avez pas grandi à Paris, et si vous avez grandi, par exemple, à Saint Médard en Jalles, vous vous souvenez forcément d'avoir assisté un jour à un concert des Tambours du Bronx pour la Fête de la musique. Sérieux, les gars étaient là tous les ans. Avec le recul, ça a peut être participé à forger votre culture musicale, voire votre caractère. Outre la peur et le désir inattendus de devenir sur le champ une sorte de guerrier d'une obscure tribu d'Amérique du sud, je suis persuadée en tout cas que ces grands types qui tapaient de toute leurs forces sur des bidons en métal ont participé à forger mon goût pour la bass music anglaise.
Violet Poison "Force" (Haunted Air)
La première fois que j'ai entendu parler du groupe français Violence Conjugale, j'étais persuadé qu'ils donnaient dans l'EBM salace, celle qui donne envie de s'habiller en skaï de la tête aux pieds et de se frotter contre des grosses chaînes en métal défoncé au speed et au rhum coca. Eh ben Violet Poison, en dépit d'un nom vraisemblablement piqué à un model Suicide Girls, produit exactement la musique que je m'attendais entendre dans les disques de Violence Conjugale.
DJ Candle in the Wind "Miami Masters" (Iron-Magnesium Records)
Le mec se permet donc le triple exploit d'être Finlandais, d'avoir le meilleur blaze du monde et de faire de la musique à la fois hyper débile et hyper émouvante. Comme une évidence, il est étroitement lié à la bande Sex Tags Mania / Sex Tags UFO.
Queen Zaza "Pense qu'elle danse" (Versatile)
Vous pouvez ressortir les Stan Smith et le jogging Prisunic du placard de Maman. Disco Sympathie, la prochaine sortie de Versatile, est d'ores et déjà la compil la plus bath et la plus extra de ces prochains mois. Curatée par le digger Benjamin Vidal, elle compile douze 12 pépites de la dance boogie funky disco variétoche française de la première moitié des années 80 dont ce "Pense qu'elle danse" qu'on est impatients de tester au mariage de Julot et Stéphanie, aux Saintes-Maries-de-la-Mer le 25 octobre. Là c'est la version originale ripée sur 45 tours en carton mais le remix de DJ Ringardos vaut son pesant de billets de 500 francs.
Recondite "DRGN 2" (Hotflush)
Avis à tous les neo ravers fatigués qui trouveraient que la tendance atmosphérique de la techno actuelle a tendance à tourner en rond: si vous plissez les yeux et que vous vous fourrez les doigts au fond des oreilles, ce beau morceau de techno caverneuse où il ne se passe pas grand chose sonne presque comme de la trance goa. Comme quoi, de la Mer de la Tranquillité aux plages de sable fin de l'océan indien, la distance est moins grande qu'on pourrait le penser.
Dualit "Sturm" (Fifth Wall)
Dernière buchette techno industrielle en date marketée par les new-yorkais de Fifth Wall, "Sturm" est de loin le morceau le plus "farfelu" du genre à arriver à nos oreilles depuis un mois. Le reste du maxi, en revanche, est à peu près aussi fun et coloré qu'une visite chez le dentiste à 7h30 du matin.
Teste "The Wipe (Rrose Version)" (Edit Select)
Rrose ravale la façade de Teste façon tourneur-fraiseur romantique, la clé de 12 à la ceinture et la bague de fiancailles dans la poche. On finit assommé ou on s'engage pour la vie, c'est selon.
Gunnar Haslam "Dunsinane Hill" (Delsin)
Gunnar Haslam rejoint Fred P et Levon Vincent dans le cercle tres fermé des gens qui sonnent comme Fred P ou Levon Vincent.
