Sombrero Galaxy "The Galaxy of Space" (Second Circle / Music From Memory)
Où l'on découvre comme les bleu-bites que nous sommes que Tako Reyenga de Music From Memory et Red Light Records n'est pas qu'un digger passionnant mais aussi un producteur de disco slow-mo house rangé des voitures (on ne sait pas pourquoi) qui a commis il y a quelques années avec le duo Sombrero Galaxy un maxi sur ESP Institute tout à fait digne de notre amour. Enregistré en 2012 et oublié depuis sur un disque dur de Jonny Nash du label Melody as Truth, "The Edge of Space" sonne un peu comme du Lindstrøm minimal et low-key, et nous plaît surtout pour la manière humble dont il aborde le continent italo kosmische : tout est dans l'ambiance, et pas dans les effets de manche.
Timothy J. Fairplay "No News From New York" (Work For Love)
L'excellent Tim Fairplay (The Asphodells, Haunted Doorbell, Junior Fairplay) continue son exploration des tunnels qui permettent de relier directement l'Haçienda et le CBGB et on lui en sait chaleureusement gré - sous la plume de 98% des plumitifs qui oeuvrent actuellement dans la "dance pop", ça serait malvenu et atroce à l'oreille. Bonus ciné-club de ce garçon aux goûts cinéphiliques très sûrs (on ne nomme pas son label Crimes of the Future par hasard), "No News From New York" est à n'en pas douter titré ainsi en hommage à New York 1997 de Carpenter, le plus grand film d'action garanti dénué de scène d'action à 95% de tous les temps dont je vous propose, pour le plaisir et rien d'autre, de re-regarder la bande-annonce française tout de suite, maintenant.
Roman Flügel "Church of Dork" (Hypercolour)
Comment sait-on, quand on a le cul vissé dans le fauteuil en cuir de son studio, si une séquence programmée à la volée sur le séquenceur de fortune de son JX3P est suffisamment intéressante pour être répétée en boucle pendant 6 mn ? C'est toute la magie de la house, dont certains morceaux composés en 5 mn deviennent des hymnes ou des giga-hits historiques quand d'autres errent à l'infini dans les limbes de la musique de troisième zone : personne ne sait. Pour ce qui concerne cette bêtise du brave Roman (lui même auteur de quelques succès notables), on n'est certain de rien mais quelque chose dans la séquence de notes un peu idiote qu'il répète inlassablement qu'elle risque de faire une petite carrière pas honteuse dans les petits clubs avec du joli parquet.
Alvin Aronson "Drone Techno" (White Material)
Deux angles s'offraient à moi pour vous parler de ce morceau de drone techno logiquement titré "Drone Techno" : le nom du label dont je meurs d'envie de demander aux gens qui s'en occupent si c'est bien une référence au film merveilleux de Claire Denis ou le nom du morceau, qui a l'air d'être un hommage direct au travail de défrichage précieux et reconnu dans le monde entier que nous effectuons avec ce site tous les vendredi après-midi. Finalement je n'en ai choisi aucun : j'ai juste envie d'écrire que ce track "a la patate" et partir illico regarder sur google image ce que nous ont ont concocté les dessinateurs de talent de l'Internet français pour illustrer cette merveilleuse expression.
Cherushii "Far Away So Close" (100% Silk)
DJ Phlowgod "Summer" (Salt Mines)
C'est produit à Milan, c'est édité à Melbourne, ça aurait pu sortir en 1986, 1995 ou 2003, ça continue à rêver en lo-fi de Chicago et du New-Jersey, c'est la house de 2015 dans toute sa beauté, sa singularité et son étrangeté bébé.
D5 "Transglide" (Delsin)
Artisan trop peu connu de la deep techno tendance classe et obsessionnelle de ces dernières années, John Harvey alias Dimension 5 méritait amplement qu'on lui consacre une anthologie. C'est désormais chose faite grâce à Marsel de Delsin qui compile ses morceaux préférés des nombreux maxis et inédits de compilation du garçon pour faire le plus bel album de post post Detroit shit qu'on a écouté depuis un bon moment. Si l'explosion de nappe et de spleen du "Transglide" ci-dessous ne vous fait pas chavirer, il y a de grandes chances qu'on n'ait pas grand chose de beau à se raconter la prochaine fois qu'on se croise dans un bar ou sur l'oreiller (promis je change les draps ce week-end, chérie).
Shift Work "SBFM (Factory Floor Remix)" (Houndstooth)
Deux choses à dire sur ce truc : a) un groupe qui tire son nom d'un album de The Fall ne peut pas être complètement mauvais et b) il serait temps que les directeurs de label qui tentent un buzz autour d'un disque d'un groupe pas très connu avec un énième remix parfait de Factory Floor se rendent compte qu'ils leur rendent pas service à leurs poulains en faisant appel à Factory Floor.
Sean Pierce "Memoir" (Mannequin)
Peut-on décemment faire confiance à un homonyme d'un personnage dans la version télé de Nikita ? Apparemment, on peut.
Greg Beato "El Dinero Falla" (Apron)
Greg Beato est comme vous, comme moi : il n'a jamais assez d'argent dans le portefeuille pour acheter ce qu'il voudrait à son chouchou / à sa chouchoute, jamais assez de liquidités sur le compte en banque pour partir en vacances, jamais assez de monnaie dans la poche du jean pour acheter du pain ET un pain au chocolat quand il rentre à la maison. Alors il reste chez lui, il porte le même caleçon deux voire trois jours de suite, et il se contente pour s'aérer l'esprit d'une petite partie de chasse dans Red Dead Redemption ou d'une balade sur les toits de Paris dans Assassin's Creed Unity. C'est dire si on est solidaire de son cas et si on apprécie sa house music.
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