Street Side Boyz "I Want To Be With You (AFX Editional)" (Internet)

Parce qu'on a (encore) lu un article écrit par un geek de 19 ans édité sur un blog financé par Rupert Murdoch que la musique d'Aphex Twin était la version électronique du prog qu'écoutait Papa avant de rencontrer Maman, on pousse une petite grogne tranquillou + ce remix à la coule de l'instrumental du classique de Chicago (dont on n'avait jamais entendu parler) de Master C & J que l'ami Richie devait sans doute écouter en boucle à sa sortie en 1988 alors que les parents du petit geek de 19 ans se la donnaient grave sur le dernier "magnum opus" de Marillion. 

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Marshallito & Bileebob "Do What You Want" (Berceuse Heroïque / Happy Skull)

Alors, alors,  il est comment le dernier Prince? On attend le Tutotal.

Martyn "Falling For You" (Ostgut Ton)

Pour tout un tas de raisons absolument injustifiables et contraires aux diverses célébrations du minimalisme, de l'énergie DIY et de la sauvagerie auxquelles je fais semblant de croire depuis 20 ans, je me vois par la présente obligé de déclarer une fois de plus toutes les tentatives de faire de la techno "soulful" avec du piano dessus honorables et bienvenues dans mon coeur. Même quand ça implique un Norvégien qui joue avec les coudes. Même quand ça part un peu salsa. Même quand ça passe en boucle dans une brasserie aux prix prohibitifs placée "avec audace" à l'avant-garde de la gentrification dans un quartier squatté depuis deux décennies par les zonards, les junkies en roue libre et les vendeurs à la sauvette de lait maternel en poudre périmé habillés comme Yoda.

Chupacabras "I See Light (Willie Burns Remix)" (Go Finger)

Sont-ce les cloches en boucles et les angelots tournoyants en train de jouer les cordes qui font que cette chanson m'évoque uniquement des trucs cools comme le paradis ou une ex amoureuse de vacances ? En tout cas Willie Burns sait y faire sur les remixes quand il fait pas le gogol sur les dancefloors.

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Shanti Celeste "Being" (Future Times)

Rien d'autre à dire que ce truc défonce mais que c'est bancal et que la petite mélodie en boucle saoule un peu au bout d'un moment mais que ça défonce précisément parce que c'est bancal et que la petite mélodie en boucle saoule un peu et donc que ça défonce. Comme tous les grands morceaux de techno de l'histoire, d'ailleurs. 

Marquis Hawkes "When I Get Home" (Houndstooth)

Vangelis Katsoulis "The Slipping Beauty (Telephones Rework)" (Into the Light)

Telephones qui remixe Katsoulis, c'est le meilleur du balearic d'hier et d'aujourd'hui à danser sur un air de : "T'as sur le front la croix de ton village et deux grands yeux noirs qui me dévisagent, qui t'a donné ce déhanché, toi qui es née entre les vignes et les champs d'oliviers ?  Méditerranéenne, mais qu'est-ce que tu es belle."

John F.M. feat. Omar S. "White People Churches Be Like" (FXHE)

Ouais, ouais, c'est sorti mi-juillet, on sait. En même temps avec ce titre et ce riff d'orgue MIDI, on ne se serait pas empêchés de le caser ici même si le truc était sorti en 2010.

Francisco "Beat Line" (Slow Motion)

Jusqu'à la fin de notre civilisation, Francisco de Bellis restera comme l'auteur du meilleur album du revival italo disco des années 2000, le bien titré Music Business sorti sur Nature en 2005. Depuis, il se la coule d'ailleurs plutôt douce, se contentant d'un maxi ou deux par an. Autant dire qu'on attend tous ses nouveaux disques en trépignant - et qu'on les accueille tous en soupirant (de soulagement) quand on découvre que le mec ne s'est pas mis à la techno de viking ou à l'electronica progressive pour suivre les trois derniers trends en cours sur les forums de Resident Advisor. Autrement dit, "Beat Line" n'est rien d'autre que du neo italo hyper bien séquencé et parfaitement équilibré entre couplets minimaux et très secs et refrains pleins comme le bonnet 95D du petit top en coton noir que porte Sabrina dans cette vidéo très poétique de son passage dans l'émission allemande Die Spielbude en 1987 et c'est très bien comme ça.

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Operation Midnight Climax "Behavioral Engineering" (Peakoil)

Epargnez-vous le sous-texte à base de lectures mal digérées du Robert Anton Wilson et de best-sellers sur la CIA qui accompagne la sortie de ce nouveau projet du Zurichois Florin Büchel (alias Stargazer chez Mathematics et Contra Communem Opinionem sur Lux) et contentez-vous de l'apprécier pour ce qu'il donne à entendre dans les membranes du casque : de l'acid ambient techno truc mélodique assez humble dans la facture qui évoque volontairement ou involontairement quelques merveilles deep techno anglaises du début des années 90, le graal B12 sur Warp, les premiers As One ou les précieux albums de Steve Pickton sour le nom de Stasis. Eh! C'est déjà pas mal !

Black Spuma "Black Spuma" (International Feel)

Rien de plus pertinent à dire que je suis 100% d'accord avec ces sons de gongs chinois tweakés qui ressemblent à des feulements de chartreux en chaleur ou aux soupirs de contentement de ma mie adorée quand je lui sers sa première tasse de café du matin le lendemain d'une cuite au vin nature dans une pizzeria trop cher du nord est de notre chère cité.

DRVG CULTURE "Drone Strike" (Poverty Is Violence)

Puisque Vincent Koreman donne dans la techno qui dénonce, complétons son coup de gueule par la lecture de cet article en tous points flippants publié sur Le Monde mardi matin qui raconte comment les Etats-Unis utilisent des algorithmes semi-foireux et des métadonnées pour déterminer avec une précision toute discutable les cibles qu'ils frappent d'attaques de drones au Pakistan et à l'étranger. Sinon nous on a toujours pas prévu de changer de nom, hein, le nouvel Astérix livré chez vous en 3h chrono par un drone sympa, on trouve ça trop cool.

Brassfoot – Bass Deco (Unknown to the Unknown)

Brassfoot continue tranquillement à aligner les trucs acid ghettos pitched down hip-hop chanmé. Et un point de plus pour l'écurie Apron, un.

The Prodigy "Roadblox (Paula Temple remix)" (R&S)

C'est arrivé pendant qu'on bouclait ce Panier et on ne pouvait pour ainsi dire pas en faire l'économie : le meilleur morceau de The Prodigy depuis une éternité n'est évidemment pas un morceau de The Prodigy mais un morceau de Paula Temple fabriqué avec des bouts de leur médiocre dernier album. Un peu fébriles, nous avons tout de même demandé à l'auguste Edouard Isar du blog 33RPM + 8% ce qu'il en pensait, il nous a répondu qu'il trouvait le morceau cool mais un peu creux et confié qu'il l'avait écouté au HD 25 et qu'il avait dû "enlever le casque d'une oreille pour m'assurer que le son d'avion / tracteur est dans le morceau et pas dans la rue". On a bien fait de demander.




Sparky "Signals" (Numbers)