À l’écoute de Sugar Cane Vol. 1 et d'une piste aujourd'hui effacée ressortie d'un vieux panier de crabes, une première question vient vite à l’esprit : Où étions-nous tout ce temps ? Une nouvelle fois nul n’est prophète en son pays - se dit-on en mesurant le fossé entre le statut de « newcomer » de Gary Gritness (une poignée de concerts en France, quasiment rien dans les medias) et son palmarès (2 EP sur Clone, 1 titre sur une compilation My Love Is Underground, le soutien de Mike Banks…).
On souffle une fois de plus sur les affres du champ de la musique française et on pense à toutes les nouvelles « sensations » moins douées que notre producteur. Juste après, on retourne écouter l’EP en question. Et un electro-funk du futur où l'on retrouve tout, une certaine passion pour les textures (on pense doucement à D.K., ou aux ambiances estivales de Project Pablo), supplément lo-fi qui lorgne fort du côté de Vancouver, des labels Going Good ou Future Times - le tout ficelé par un groove certain (les snares de "Preachin’ Some Tight Game"!, la ligne de basse de "Working Girls"!). Une maitrise musicale que les dizaines d’écoutes des dernières semaines n’ont pas réussi à user, et qui rappelle au passé de musicien de studio du producteur, qui a œuvré aux côtés de Dam Funk ou Masters At Work.
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