Floorplan "Phobia" (M-Plant)

Au cas où vous vous demanderiez si le nouveau maxi de Robert Hood est bien, sachez que "Phobia" inclut les meilleurs trucs qu'on peut entendre dans un morceau de techno: les snares qui ressemblent à des coups de feu et les sirènes façon autodestruction de la caverne secrète du méchant à la fin d'un James Bond. 

 

Jonsson & Alter "En Melodi" (Kontra-Musik)

C'est simple, c'est doux, c'est arty. C'est extrait de l'album deep house de l'année, le très aimable et fraternel "2" qui vient de sortir chez Kontra-Musik. Après vous allez peut-être nous dire que y a des choses plus importantes dans la vie que "l'album deep house de l'année". Tant pis pour vous.

Blacknecks "Four Cunts & A Badge" (Blacknecks)

Apparemment, derrière cet énième projet techno indus anonyme se cachent  deux producteurs de house anglais "connus pour avoir remixés tout un tas de singles du top 50" et qui auraient commis "un hit mineur à la fin des années 2000". Vu la gueule cassée de ce truc, les mecs devaient en avoir gros sur la patate.

DMX Krew "Reflections" (Abstract Forms)

La personne la mieux placée sur la Terre pour faire du Dopplereffekt après Gerald Donald lui-même, c'est Ed DMX. Enième preuve, énième disque, Micro Life est donc notre disque de Kraftwerk préféré du mois.
 

Lorna Dune "Miamisphere (Terekke Remix)  (Lo Bit Landscapes Records)

Lorna Dune est le nom de plume de la brooklynite Lorna Krier, pianiste professionnelle dans diverses formations de musique nouvelle qui se transforme en enchanteresse de vieux synthés la nuit. Entre les mains du farfadet de L.I.E.S. Terekke, son sous Emeralds correct devient une chouette créature bâtarde, moitié analo crado, moitié deep techno, comme seuls les remixes permettent d'en enfanter.

Cassegrain & Tin Man "High and Low" (Killekill)

A droite, la techno Prologue à son meilleur, spacieuse, barbiturique, ni trop noire, ni trop lumineuse; à gauche, l'acid techno unique et un brin monomaniaque de l'Américain Johannes Auvinen; au milieu, l'exacte conjonction des deux et le gimmick acid le plus con et le plus entêtant entendu depuis longtemps. 

Oleg Poliakov "C.A.V.O.K." (Circus Company)

C'est le seul extrait entier qu'on a pu vous dénicher du premier album épatant de Frédéric Aubourg pour son projet Oleg Poliakov et ce n'est pas le plus représentatif. Qu'importe, il est très bien aussi. Entre Mike Huckaby et une bonne vieille connerie disco filtrée de Paris circa 1999, on accepte avec bonheur la grosse pinte de nostalgie.

Cosmin TRG "Panoramic" (Running Back)

Si ce track n'a pas inventé le fil à couper le beurre c'est loin d'etre grave puisque de toutes façons personne n'utilise de fil pour couper son beurre et pour autant tout le monde se fout de qui a un jour inventé le couteau. Meilleur track du panier de crabes #14.

Baikal "Why don't ya" (Ripperton Remix, Dixon Edit) (Running Back)

Comment ça se passe exactement, entre producteurs, quand les mecs se demandent des remix? Est ce que pour cet exemple précis, Baikal dit à Ripperton "Hey Ripperton merci pour ton remix, il est bouillant! Par contre j'ai demandé à Dixon de repasser dessus parce que tu comprends, il préférait remixer ton remix que mon track original!" Ce sera quoi après? Hein? Le remix d'un edit d'un morceau samplé sur une reprise?

Snuff Crew "Lights" (Bpitch Control)

Ils sont masqués, ils sont mystérieux, ils jouent exclusivement sur des vieilles machines pour jacker comme Papy et Mamie. Autrefois, ils étaient la caution old school d'International DJ Gigolo. Désormais, ils roulent pour Bpitch et ils invitent des chanteuses sur leurs disques. C'est dommage. Sur leur nouveau Behind the Masks (SIC), il y a beaucoup de trucs merdiques. Et puis il y a "Lights", un beau gros machin plein de tendresse que ne renierait pas Legowelt.