Un nouveau truc d'Andrew Weatherall, c'est toujours un événement d'envergure intergalactique. Ou plutôt, dans le meilleur des mondes, un nouveau truc d'Andrew Weatherall devrait toujours être un événement d'envergure intergalactique. Fait tristement indiscutable, ce demi-dieu de la musique moderne qui a révolutionné l'acid house par le rock et la pop de Manchester depuis sa cave de Shoreditch est moins habitué à faire palpiter les foules du Pitchfork Music Festival que les diggers aux cheveux gras et les mélomanes mal fringués. A l'inverse, on peut être certain que les-dits diggers et mélomanes porteront qu'il vente ou qu'il pleuve la moindre cacahuète enregistrée ou remaniée dans son studio au rang de septième merveille du monde. C'est le régime normal du cosmos, avec ses clivages, ses non-dits, ses gros boeufs et ses esprits supérieurs, Weatherall y trouve tout juste son compte pour boucler ses fins de mois et c'est probablement très bien comme ça.

Ainsi The Asphodells, nouveau projet fomenté avec l'ex Battant Timothy J. Fairplay qui n'arrivera probablement jamais à la cheville de ses groupes d'avant (Sabres of Paradise et Two Lone Swordsmen) mais dont on se réjouit totalement qu'il soit 100% électronique. Le premier extrait qu'on a le droit de vous faire écouter, "Beglammered" est un petite connerie midtempo orientalisante qui, entre les pattes de 98% des practiciens électroniciens autour du monde, serait sans conséquence mais qui entre celle du Maître taquine simultanément les cieux et l'outremonde. Faisant partie des mélomanes mal fringués et partisans évoqués ci-avant, on juge peut-être sous influence, mais on trouve même que ça a sacrément de la gueule. 

Aussi on relaie avec 5 jours de retard sur le reste de l'Internet mais toujours mal fringué et toujours sous influence, on s'est dit que Weatherall n'était pas le dernier rookie bass music à la mode et qu'on était franchement pas à 5 jours près pour lui déclarer notre amour. 

Beglammered

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07:18