On prévient tout de suite, on ne connaît rien d'autre des Friendly Fires que les 10 premières secondes de ce clip. Tout ce qu'on sait à leur sujet, en fait, c'est qu'ils font partie de la myriade de groupuscules dance rock qui ont émergés ces dernières année des moribonds bas-fonds indie pop d'Angleterre, qu'ils ont vendu des camions citernes de leurs deux albums et qu'à ce titre, leur musique n'est pas faite que pour nous plaire.
Ce qu'on peut déduire de ce fait, au moins, c'est qu'on les trouve au rayon "pop rock" des disquaires: ce qui explique en partie leur absence des pages de The Drone d'abord, ce qui commue ensuite cette collab' semi-accidentelle avec The Asphodells en un vrai événement pour Andrew Weatherall. Il s'agit en effet de la première interaction du Daron de l'indie dance avec la vraie, grosse pop music qui vend et qui passe en clip sur MTV Music depuis l'Evil Heat de Primal Scream.
Est-ce que ça veut dire que ce maxi est, fondamentalement, plus bankable que le superbe album paru l'an passé de Weatherall et Timothy J. Fairplay (numéro 3 de notre toplist 2013, s'il faut le rappeler)? On n'y croit pas une seconde mais on trouve la musique formidable. S'il manquait un seul bout de truc à Ruled by Passion, Detroyed by Lust, on s'en rend compte, c'était donc des volutes de voix pucelles de la race de celles qu'on entend dans ces merdes noisy merveilleuses qu'on s'infligeait en boucle au lycée, les lendemains de rateaux - celles de Jez Williams des Doves, d'Andy Bell de Ride ou d'Alun Woodward des Delgados (pour ne pas citer l'évidence). Vous l'aurez compris, ce fix à sortir pour le Record Store Day anglais est un coup de coeur instantané, qu'on n'a pas fini d'essayer de se faire envoyer.
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