Si le crew Antinote (Zaltan, Geena, Iueke, Albinos, Syracuse) était une famille de sitcom du début des années 90, Nico Motte y jouerait le rôle du benjamin binoclard, qui ne se déplace jamais sans son volume H à J de l'encyclopedia britannica, collectionne les papillons et ponctue tous les dialogues de ses aînés avec une ironie tendre mais néanmoins mordante. Dans Ghostbusters, il serait le Dr Egon Spengler. Au sein des 7 nains, il serait Prof. Plus prosaïquement, chez Antinote, c'est celui qui réalise les pochettes et aussi, on en est sûr, celui qui explique aux collègues comment marchent les synthés compliqués.
Collaborateur occasionnel d'Antoine Kogut de Syracuse, Motte vient aussi grossir les rangs un peu clairsemés des "mecs qui n'en ont rien à foutre de la house" de l'écurie. Très, très légèrement incliné du côté de la cosmic disco moroderisée, ce premier maxi solo fait plutôt dans la synth music brute et propre, tendance amoureuse et sensations pures. Tout au long des 5 épisodes de Rheologia, les synthés sont donc invités à faire leur show: arpeggios comme chez Tangerine Dream en 76, SFX comme chez Tomita en 78, bassline comme chez Moroder en 77, nappes désaccordées comme chez Carpenter en 80 et snare drums vivantes comme chez Mark Shreeve en 82. Et comme les cinq artistes cités dans la phrase précédentes, on sait d'avance que les cinq morceaux ne plairont pas qu'aux spécialistes mais à tous les gens qui ont un coeur et qui ont un jour rêvé de remplacer leur crétin/ leur pimbêche de meilleur(e) ami(e) par un robot.
Pour en savoir un peu plus sur le garçon, on trouve mix et interview en bonne compagnie ici.
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