Cette chronique s'adresse à tous ceux qui, comme moi, n'ont pas totalement adhéré aux guitares de stade un peu trop présentes sur le Lost Themes du - néanmoins toujours vénérable - John Carpenter. Avouez-le, vous aussi à l'écoute du rock progressif pour hooligans "Domain", vous avez ressenti des relents du "Allez les Bleus" de notre Jean-Philippe Smet national. Vercetti Technicolor, avec son nom de compagnie italienne 80's spécialisée dans la production de VHS pour adultes, rattrape le coup. Vous pouvez donc garder votre débardeur noir saillant et votre cache-oeil de pirate, bande de Snake Plissken du dimanche.
Malgrè tous les clins d'oeil faits aux plus grandes bandes originales de série B, il n'est pas question ici de vengeance de fantômes des mers ou d'attaque de voiture tueuse. Si l'on se réfère au petit encadré accompagnant la page bandcamp de l'album, Black September aurait été inspiré par le massacre des Jeux Olympiques de Munich en 1972. Drôle d'idée que de mettre de grosses basses moog dégoulinantes sur un fait si tristement célèbre. Black September sent plus la vengeance à coups de couteau de chasse cranté que le devoir de mémoire en bonne et due forme. On ne sait pas s'il y a de l'ironie là-dedans, mais quoi qu'il en soit, Vercetti est plutôt doué pour façonner de l'ambiance glauque rétro un poil cheesy, juste ce qu'il faut pour qu'on soit flippé mais pas assez pour nous passer l'envie d'en découdre. Ca vient de sortir chez Giallo Disco et ça s'écoute en entier juste en-dessous.
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