À ma gauche Deutsch Amerikanische Freundschaft, le groupe le plus punk, influent, nihiliste, post-industriel, pré-Wende, neurasthéniquement synthétique, Mussolini-compatible ("mais c'est pour rigoler", hein), globalement aussi précurseur qu'allumé que la grise Düsseldorf ait offert au Monde.
À ma droite, Giorgio Moroder - mais tout le monde l'appelle Giorgio - le fondateur d'Oasis Records, visionnaire disco bien au-delà de son versant italo, producteur multi-primé de Donna Summer, lauréat de l'académie des Oscars, titulaire de la carte vermeil à diams des producteurs vétérans dont le nom est synonyme de sourires extatiques chez les mélomanes et de succès assuré dans n'importe quelle discothèque du Monde.
Et donc ce remix, qui arrive alors que tous les protagonistes ont 60 ans bien sonnés et des trajectoires de vie et de carrière que tout oppose. Méta-rétromania ? Réécriture de l'histoire ? Coup de pub ? Hommage à rebours ? Commande de label ? Troll Benjamin-Biolaysque ?
On vous laisse juges.