Ça se radicalise passablement chez les synth fétichistes de Brooklyn. Concurrence oblige, les mecs ne peuvent plus se contenter de brancher trois vieux machins achetés trop cher au coin du block, lancer un arpéggiateur dans un écho à bande et en appeler à votre clémence pour la précision des références. L'hypnagogique, les chakras à motié fermés et les nuages de fumée, c'était bon pour 2011.
Ex harsh noiser passé comme quelques autres au simili-Carpenter, le gros nerd Xander Harris précise un peu plus les contours de ses rêveries synthétiques à chaque nouvel item de sa discographie: hier les gialli ou les car chases nocturnes, aujourd'hui les dystopies cyberpunk.
A la demande du label MishkaNYC, il adapte ici le premier roman du supergraphomane Neal Stephenson en disque et prend le job très au sérieux. Une quinte flush de références très très précises en main ("des arpéggiateurs qui feraient le lien entre Tangerine Dream et la house de Chicago", "une collaboration imaginaire entre Vangelis et Cevin Key de Skinny Puppy qui aurait été commandée pour l'un des clubs mafieux du MétaVers"), il fait un petit disque pas mal de "cinéma pour l'oreille" dont il préconise littéralement l'écoute en même temps que vous lisez ou relisez le roman. Pour une fois qu'on sait de quoi on parle, on tire le chapeau, d'autant que c'est totalement gratos.
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