On est passé a coté de la dernière expo de Jeremy Mayer, qui se tenait cet été, dans une galerie de San Fransisco. Depuis on s’en veut un peu, on fait profil bas et on tente de se rattraper.
Durant son enfance dans le Minnesota, le petit Jeremy rêvait secrètement de démonter les machines à écrire pour comprendre leur fonctionnement. Pourtant le môme n’était pas sujet au syndrome d’Asperger. Bien des années après, lorsque sa belle-doche souhaite se débarrasser d’une vielle Olivetti portable il se jette sur l’occasion. Une fois la machine désossée, il se rend compte que chaque pièce ressemble à une partie d’anatomie. Il décide alors de créer un petit chien. Le résultat n’est pas convaincant mais l’idée est là.
Depuis, Jay peaufine son art et crée des sculptures selon un protocole bien établi: collecter des machines à écrire, les décortiquer, trier chaque pièce pour les ranger dans des bacs, utiliser un petit logiciel 3D pour une première ébauche et assembler les pièces entres-elles en recourant à la technique “cold assembly” (ou montage à froid). Cette méthode de puriste consiste à n’utiliser ni colle, ni soudure, ni matière adhésive quelconque. Les pièces doivent simplement s’emboiter entres-elles de la meilleure manières qu’il soit.
La madame ci-dessous, prénommée “Delilah”, a nécessité 50 machines à écrire et 1400 heures de boulot. Jugez plutôt du résultat:
Mayer cite comme sources d’inspiration la S-F, l’anatomie, le design industriel, la sculpture figurative classique et William Gibson, ce qui explique l’orientation cyberpunk de ses sculptures: “le cerveau est la machine à écrire du future”. A méditer.
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