Bottin, si vous voulez, c'est le tiers état du cosmic disco. N'y voyez là aucun jugement de valeur, bien au contraire. Pendant que Daft Punk se payent les services de Moroder rubis sur l'ongle et que Terje Olsen se dore la pilule dans les Baléares, ce sont les vrais passionnés comme Alden Tyrell, Ilija Rudman, Rodion ou Al Kent qui font vivre le genre en étendant son territoire en dépit des tressaillements de la mode et de leur taux de rentabilité chez les bookers.
Guglielmo Bottin de son côté est l'un des fondus les plus indispensables de la scène. En plus d'une grosse pile de maxis publiés sur les labels les plus emblématiques du genre (Italians Do It Better, le Bear Funk de Stevie Kotey des Chicken Lips, Eskimo et le Z Records de Joey Negro), l'Italien peut se targuer d'avoir pondu un quasi classique avec son Horror Disco de 2009 dans lequel il touillait ensemble, je vous le donne en mille, les grooves italo et les riffs d'orgue à la Goblin.
Sur Punica Fides, qui sort fin juin sur Bear Funk, il resserre un peu les boulons et sert un festin italo house de haute volée, bordé de grosses mélodies et collabs suffisamment prestigieuses pour être chroniqué dans Télérama (Steve Strange de Visage chante sur un morceau). Mais là où il est le meilleur, c'est quand il concentre toute l'armada vers le sol de danse. "Plastic Forgery", qu'on vous propose d'écouter et de télécharger aujourd'hui, est en dépit et / ou à cause de sa désarmante simplicité le banger indiscutable de l'album. On vous laisse décider de ce que vous allez bien pouvoir en faire.
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