Ceci sera le premier et sans doute le dernier post sur Lana Del Rey sur The Drone à sortir de la rubrique shitlist et à ne contenir aucun épithète injurieux à son propos. Et honnêtement, je ne suis pas certain des raisons qui me motivent à l'écrire. J'adore Lindstrøm, bien sûr, mais comme vous pourrez aisément le vérifier en browsant dans l'historique du site, nous n'avons toujours rien écrit à propos de son nouveau Smalhans. Les raisons en sont purement conjecturelles - débordement, spleen, stream découvert deux jours trop tard - et je m'en mords un peu les doigts parce que franchement tout m'y plaît, des titres en sanskrit au retour à la dance après le grand éclatement bruyant de Six Cups of Rebel.
Mais j'ai bien peur que la vraie raison de ma motivation coule d'un sentiment bien moins vertueux que l'admiration; en fait je me frotte surtout les mains de la petite syncope que ne manqueront pas de faire mes collègues David Pais et Clément Mathon en voyant la Del Rey en une du site d'ici une dizaine de minutes.
En fait je n'ai rien à défendre à part une idée: si l'Américaine a servi à quelque chose, c'est à remettre un coup de projecteur sur l'art du gros remix house, du genre qui servait à pousser Madonna, Bjork ou Christina Aguileira sur les dancefloors du Tunnel ou du Twilo au milieu des 90s. C'était des lustres avant l'electro house dans les disques de Rihanna, quand les rois du monde s'appelaient Junior Vasquez ou Todd Terry et qu'on pressait encore la moindre connerie sur maxi. C'était la liberté aussi, à tel point que le "bonus acapella" sur la face B mis à part, il ne restait rien ou presque de l'original si ce n'est quelques bribes de voix pour surligner le glamour et faire monter la pression.
Quelques mois après Todd Terry lui-même, Hans-Peter se paye le double luxe d'atomiser le nullissime hymne de la dernière campagne H&M et de pousser à la va-vite le track le plus trivial et le plus con de sa carrière. Motorisé par une bassline moroderienne typique (il nous a déjà fait le coup 10 fois), son remix taquine quasiment les dynamiques de l'electro house (une première) et n'a strictement rien à voir avec l'original. Bonne nouvelle pour les collègues, les gémissement de la cocotte sont quasiment méconnaissables. Plus de peur que de mal, donc, et je suis pas mal fier de mon tour de passe-passe.
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