Nous sommes toujours dans l'attente des Plaisirs Americains de l'homme velu, mais gracieusement, L'enfer et ses fils nous libère de nos supplices. C'est sur Mind, le label franco-nippon d'Osaka préfecture, club d'habitués peu fréquentable qui se réserve les semences les plus fumeuses de l'énergumène (O'Sodoma), que paraîtra cette nouvelle ignominie de Bernardino Femminielli.

On essuie encore les restes des déboires du chanteur mielleux, qu'il s'agisse des "Rectum Palace" ou des "Fantasias", aux traces les plus odorantes de sa collection de pornographe efféminé : Double Invitation, étant certainement la plus infâme. L'enfer et ses fils est le dernier suppôt du grimoire des tours de langues de Femminielli, le plus noir, le plus malsain, le plus vil jusqu'ici, sans aucun doute. Sarcasme électrostatique pour chaises de vices et de douleurs, ode aux vertus les moins recommandables de Los Angeles à Montréal, les deux fiefs où ces chuchotis malades ont été enregistrés, les faces A et B de cette nouvelle cassette qui sortira en édition limitée de 100 copies sont exhibées comme autant de poils sur le torse de l'uomo et pullulent sur ces pages, souillées après tous ces lustres à être aspergées de fariboles libidineuses. Une prolongation qui se lit dans le sens inverse des règles morales, comme La Chenille de Suehiro Maruo ; le versant Noir de Femminielli, exempté des beats vauriens ("Me Gusta El Dolor") de Jesse Osborne-Lanthier, son partenaire de crime de l'époque. 

Aucun souffle n'est à retenir, ces objets dignes de se retrouver dans les Enfer des discothèques municipales sont d'ors et déjà en précommande sur le bigcartel du label et devraient être disponibles à l'achat dès maintenant, nous dit le Bandcamp de Mind (7 mars). Votre appétence sera bientôt satisfaite, le malicieux vous laisse la trachée entrouverte dans sa poigne pour mieux sentir l'adrénaline vous submerger une fois libéré de sa griffe de malheur.