Nous sommes le 8 mars aujourd’hui et c’est la journée internationale des droits des femmes.

Productrice et DJ originaire du Portugal, installée à Londres et cogestionnaire du label One Eyed Jack’s avec son conjoint Photonz, Violet fait partie de cette poignée d’artistes électroniques engagée qui n’a pas peur d’apporter du militantisme sur le dancefloor.

Pour la journée de la femme en 2015, elle mène une reprise chantée et produite par des femmes de Transition, l’hymne d’Underground Resistance dont les paroles n’ont cessé d’inspirer et de redonner confiance à ses auditeurs depuis 2002. Très remarquée par la presse et le public, cette reprise est un an plus tard en passe d’atteindre les 100 000 écoutes sur Soundcloud et figure dans de nombreux tops de 2015. Elle est également arrivée aux oreilles de Donatella Versace qui a d’abord utilisé ce morceau dans ses défilés et qui a ensuite commandé de la musique originale à la productrice lors de la dernière Paris Fashion Week.

Pour la journée internationale de 2016, Violet et ses collaboratrices A.M.O.R., Alinka, Coco Solid, Debonair et Nightwave ont fait le trajet entre Détroit et Chicago pour s’attaquer à un autre morceau essentiel du canon électronique, ‘So Let It Be House’ par Mike Dunn, hymne Chicago 1988 qui mêle avec une simplicité et une efficacité déconcertantes une 303, une 808 et la voix de Mike ‘MF’ Dunn déclamant ce qui reste un des monologues les plus fédérateurs pour la cohésion de la House Nation ascendant Windy City.

Plutôt que de proposer une copie conforme, les productrices livrent ici, avec la bénédiction de Dunn, une version réinterprétée du classique, avec vocaux féminins des paroles qui prennent une dimension encore plus fédératrice et empowering, une version moderne de la ligne de basse culte et des mélopées de véritable 303 pour un résultat particulièrement efficace.

Le morceau est proposé en prix libre sur Bandcamp et tous les bénéfices seront reversés à l’ONG Equality Now qui milite pour l’égalité des genres dans le monde entier.