C'est entre les lignes d'un e-mail habilement redirigé que l'on a découvert Existence, label parisien, sans encore se douter que leur affilié Rain Body Vision nous donnerait peut-être quelques réponses sur l'accomplissement d'une prophétie encore irrésolue de la six cordes grattée.
On atterrit sur le site du label, on y voit des plantes grasses pousser en trois dimensions comme sur une version poussiéreuse d'un logiciel Adobe. On met les doigts dans le terreau d'un Bandcamp qui arbore l'étendard de la chlorophylle qui pousse sur les débâcles d'un duplicata de temple nain. Encore tout frêles à l'idée de découvrir peut-être les secrets de la cénesthésie ou des pluies qui rendent la vue aux aveugles l'instant d'une giboulée. On écoute Gimmy Fashion, sixième cassette téléchargée innocemment sur Bandcamp, dans l'attente de l'éclosion d'un site digne de codeurs bien meilleurs que les pauvres digibricoleurs que nous sommes.
Tantôt synthétiques, tantôt guitaristiques, les ballades de l'album en appellent autant aux chants célestes de la rédemption que du sexe au milieu des champs. Ô résonne, Ocarina des fins d'ébats. Pour votre lune de miel dans la forêt d'une lune d'Endor, Rain Body Vision vous ramènera à l'essence de vos instincts premiers, les pieds sur le bois d'une vieille cabane et les yeux devant les cerfs qui broutent la mousse dodue. L'album est accompagné d'une vidéo pour "I Wish I Could Talk In Technicolor", petite ellipse anticartésienne de rêves plus profonds qu'une après-midi au bois sous psychotropes.
Un joli petit monde d'extase et de béatitude qui semblent réveiller les prédictions d'une vieille pierre cachée par le lierre. Le tout s'achète (et s'écoute intégralement) sur Bandcamp donc et se regarde en technicolor en cliquant ci-dessous.
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