Eternellement, Karen Gwyer aura notre respect pour avoir sorti un album qui s'appelle "Kiki The Wormhole". C'était l'année dernière pour sa première cassette sur Opal Tapes et on s'en remet pas. "Kiki le trou de ver". Un trou de ver qui s'appelle "Kiki". Quelle merveilleuse idée.
Et le plus étrange, c'est à quel point les étranges images que ce syntagme enfante dans la tête semblent appropriées pour évoquer les purées électroniques que produit la musicienne américaine. Ni drone, ni techno, ni noise, les soundscapes de Karen Gwyer évoquent simultanément un new-age auquel on aurait administré des hormones de croissance et une intelligent techno qui aurait pris une route alternative après l'Amber d'Autechre, en 1994.
De retour sur le label londonien No Pain In Pop, Gwyer annonce un nouveau 3-titres avec ce qui est sans doute son bidule le plus précis et le plus génétiquement trouble à ce jour: 16 minutes d'orgues et de nappes quasi symphoniques pulsées par une polyrythmie digne d'un vieux Rephlex qu'on ne se lasse pas de s'infliger. Le seul truc dommage, c'est que tous les morceaux et tous les disques que sort Karen Gwyer ne puissent pas s'appeler "Kiki le trou de ver". Pour celui-ci en tout cas, ça aurait parfaitement collé.
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