Exclu : Zombie Zombie plane très haut sur Slow Futur, son nouvel album à écouter en entier

Bonne nouvelle pour 2016. Le nouvel album de Zombie Zombie, Slow Futur, débarque chez Versatile le 22 avril, et vous pouvez streamer ça dès maintenant en exclu sur The Drone.

Ça faisait un bail. Le trio parisien, qui arpente sans relâche les scènes du monde entier depuis la sortie de Rituels pour un nouveau monde en 2012, a également pris le temps de diversifier les projets : solo pour Etienne Jaumet, grand format avec le Lune Argent Ensemble, et surtout une série de rapprochements avec l’univers des images qui bougent (les documentaires de Jean Painlevé, le film de Narimane Mari, Loubia Hamra), culminant avec la conception de Slow Futur, spectacle de poésie jonglée par Elsa Guérin et Martin Palisse, présenté un peu partout en France depuis un peu plus d'un an, et dont le trio réalise, en live, la partie musicale.

Teaser Slow Futur

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L'album résulte de cette collaboration lentement construite : quatre longues plages qui évoquent l’aliénation progressive de l’homme pris dans l’univers accéléré des machines : moyen pour le groupe d'opérer, après l’utopie sci-fi de Rituels… et ses visions d’âge d’or, une sorte de retour à Metropolis, au seuil des autoroutes dystopiques de "A land of Renagades"

S’y déploient les entrelacs de lignes percussives en tempo médium qui ont fait la gloire live du trio, machine à danser toujours aussi galvanisante et fun, on en atteste. Le format des morceaux s’est étendu, creusant d’autant la matière des synthés, plus espacée, flottante (l’ambient rêveuse mais dark de "Blue Screen"). Les séquences bien connues au SH101 s'éclipsent en cours de route, les nappes et les patches modulaires idiosyncrasiques se répondent au compte goutte.

Neman, Schoenberg et Jaumet suivent une voie plus épurée, contemplative. Le trio se réinvente par le vide, cisèle dans la rumeur lancinante des synthétiseurs son canevas sonore noir étoile d’où jaillissent les blocs rythmiques qui vont et viennent à leur gré. Le saxophone d'Etienne Jaumet vient clore le disque.

Alors le cortège s’éloigne, mais pas le souffle qui anime la furie sonore du groupe. Tellurique et léger comme une dune en mouvement, Zombie Zombie plane très haut, et se fait guide, une fois encore, des chemins qu’il s’invente sur les nuages du futur.