Entre les cassettes, les maxis et les LPs, Gianni Rossi, Miracle et Titan, les rééditions, les remixes, les feats. et les collaborations, on doit être pas loin du 23ème disque enregistré, produit et / ou composé par Steve Moore cette année - et pas loin du 10ème article sur The Drone pour en parler. C'est pas grave. Tant que l'Américain continuera à avancer, même par petites foulées longues d'un micron, on le suivra, c'est comme ça.
Là, on n'a même pas eu à se forcer puisque le "Deep Time" qu'on écoute aujourd'hui annonce un gros morceau: son premier album sur Spectrum Spools, sous-label d'Editions Mego curaté par l'ex Emeralds John Elliott devenu le plus emblématique de l'internationale synth underground dont, je vous le donne en mille, Steve Moore est en quelque sorte le daron.
Annoncé pour novembre, Pangaea Ultima s'avance en sus comme autre chose que le lavis neo new-age de nappes épaisses et d'arpeggiateurs rêveurs qu'on entendait s'étaler presque en roue libre sur ces deux derniers albums (les tout de même très dignes Light Echoes et Positronic Neural Pathways): un vrai concept album sur le future géologique de la planète (voilà la source) et une variation conséquente sur les oeuvres les plus sèches de Klaus Schulze et Tangerine Dream (la bio officielle cite le mal aimé Phaedra). Construit autour d'une séquences d'accords aqueux à contretemps, "Deep Time" a surtout les traits d'une vraie vieillerie techno très ralentie à laquelle on aurait coupé l'envie de faire danser. C'est bizarre et c'est radieux.
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