Double occasion de se réjouir: Zombi revient mi-octobre avec son premier disque depuis 2011, et l'engouement des groupes de notre temps pour les musiques de film de genre synthétiques dont le duo américain fut l'un des premiers fers de lance s'est suffisamment atténué pour qu'on puisse enfin entendre sa musique sans les parasites tout autour. Ça tombe bien, cette dernière n'a jamais sonné aussi singulière dans sa manière de jouer avec les images et les références que sur ce sixième album. Retour aux sources prog, à PFM, King Crimson et au Goblin un peu craignosse qui préfère enchaîner les notes à 1000 à l'heure plutôt que de calmer le jeu avec des nappes minimales, Shape Shift, qui sort comme tous ses prédécesseurs chez Relapse, délaisse volontairement les arpeggiateurs à l'infini, les clins d'oeil à la techno de texture et les structures à tiroirs pour revenir à l'essentiel: des acrobaties de batterie math pour le vertige, des basslines saturées pour le derrière et de la grosse nappe de poly américain pour les chauve-souris dans le ventre. Dixit le Prophet Master Steve Moore: "C'est un disque de rock - une sorte de suite de Surface to Air. Il n'y a pas de jams techno ou de folies prog symphonique. Pas d'interludes. C'est dark et heavy. De la batterie jouée live sur chaque morceau et beaucoup de basse. Nous sommes officiellement repassés du statut de projet studio à celui de groupe live". On se réjouit parce qu'on a adoré les voir interagir sur scène (cf. notre vidéo ci-dessous, filmée en 2011 au BB Mix de Boulogne) et on prend notre mal en patience en attendant l'éventuelle annonce de leur prochain passage dans nos contrées.
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