Une légende circule dans les bas-fonds techno de Paris: Philippe Hallais, dit "Phil", dit "Low Jack", ne serait pas très fan des morceaux durs et virils qu'on peut entendre sur Sewing Machine, son deuxième "long" à venir chez ses amis d'In Paradisum. Enregistrés il y a un paquet de mois en arrière dans le temps, les bien nommés "Body Control", "Pocket Pussy" ou "Lube Money" ne correspondraient plus vraiment à ses préoccupations esthétiques ni humeur du moment; le Parisien surtout aurait peur que le public se méprenne sur ses intentions, moins littérales évidemment que ce que c'est débauches de boucan pourraient porter son public - nous, vous, eux - à croire.
Il faut dire qu'il n'y va pas avec le dos de la cuillère, le Jack: riffs marteau-piqueur, bruit rose aplatis au flanger ou à l'attendrisseur, kick trempés dans l'acier galvanisé, bourdons de métal lourd en fusion... Sewing Machine est de facto l'album de noise techno le plus brutal et le plus remonté depuis des mois, frôlant en intensité les assauts les plus furioso de Metasplice, Container voire le neo gabber de Karenn et affichant presque plus d'accointance, dans sa manière de toiser l'auditeur, avec les vieux Consumer Electronics que le boogie savamment déconstruit de sa dernière cassette pour The Trilogy Tapes. A The Drone, parce qu'on est du genre sentimental, on y lit moins la débauche de fureur de Low Jack l'explorateur que ses adieux à un genre, et on trouve ça plutôt très émouvant. Et en attendant de pouvoir vous en faire écouter plus, on vous propose d'aller faire un tour ici pour précommander l'objet avant qu'il ne soit trop tard.
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