Les sons chéris du XXIème siècle semblent aussi bien faire appel aux vieux ressorts en cuivre des Temps Modernes du lit de votre maison champêtre que de glitches d'une version XP du Windows en fond de cave. M.E.S.H. ou Logos, on leur connaissait cet attrait pour une dualité temporelle inextinguible, au gré des frappes et chocs de plaques sur bois poli. Tout ça donne, selon les points de vie, une imagerie vieillotte ou un totémisme pour clés à molette ; les pupilles, pourtant, sont toujours écarquillées vers les strates de la fin de l'humanité.
Sur ce terrain ni rétro, ni futuriste, ni rétro futuriste, Low Jack dont on connaissait le goût pour la techno noisy sortie de fusibles borderline et passée au caillebotis, ne semblait pas rouler. Mais souvenez-vous de ces ramures dont vous n'avez jamais collé les feuilles dans votre herbier. Certains s'y collent, longtemps l'âge du ramassage de châtaignes passé. Low Jack de son côté a mis les pattes dans l'un de ces herbiers sournois, des temps de verre et de bâtons d'hêtres passés sous scanographe.
Footwork, hantise adolescente du turnablism, ghetto house, nous dit-on : tout est dans Lighthouse Stories, ce nouvel LP qui sort le 25 mars sur ce cher Modern Love (Andy Stott, Demdike Stare, Vatican Shadow) et dont on écoute un extrait sous ces lignes.
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