Disons pour la forme qu'on en est les premiers étonnés mais le Qoso nouveau - le premier du producteur parisien à avoir le droit de s'appeller "album" - nous donne à entendre (et à moudre) exactement ce qu'on attendait de la techno industrielle en 2015. En bout de course après 5 ou 6 ans de gaudriole créative, la techno nourrie au pétrole et aux semences de destruction a touché plusieurs fois le fond de l'inconséquence ces derniers mois et atteint un point de non-retour somme toute très satisfaisant avec les très nihilistes Sewing Machine de Low Jack et le Different Selves du Nettoyeur Shapednoise. Bien au fait de ce fait fâcheux, Qoso nous fait entrevoir ce qui peut se passer après.
Et quel après, mes aïeux. Quelque part entre Demdike Stare, Special Request et les exercices polyrythmiques très fins de Pearson Sound, Charlie J. a intégré divers breakbeats historique (l'amen, le hot pants, le think) et beaucoup d'humour à son attiral de fondeur de métaux ferreux pour faire muter la techno terroriste en une musique électronique progressive et progressiste, attachée au floor par tous les fils et parfois intense comme du gabber (attendez d'entendre "Oh Boy"), toujours sur le fil expérimental.
En trois mots comme en cent, ça défouraille, c'est fun et c'est très intelligent. En attendant la sortie de Printemps-été chez In Paradisum le 8 avril, écoutez "Peaches N Cream", premier extrat embeddé ci-dessous, et pensez à reserver votre place pour la release party qui aura lieu, c'est cadeau, pendant notre soirée anniversaire du 9 avril au Trabendo.
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