Peter Ustinov "Mock Mozart" (1953)

Premier "hit" répertorié de George Martin. A l'époque, Martin était l'assistant personnel d'Oscar Preuss, directeur artistique de Parlophone qu'il remplaçerait au pied levé dès 1955. Le succès de cette bêtise du grand Peter Ustinov (accompagné d'un Anthony Hopkins tout minot!) allait l'encourager les années suivantes à collaborer plus étroitement avec des comiques, notamment Peter Sellers et Spike Milligan.

Spike Milligan with Peter Sellers, Jonathan Miller, Peter Cook, Peter Rawley and Patricia Ridgway "Bridge of the River Wye" (1962)

Qu'a fait George Martin sur cette galette novelty du comique Spike Milligan ?  A part le montage et l'enregistrement, il a évité à Parlophone un procès salé de la part de Columbia Pictures, société productrice du Pont de la rivière Kwai en supprimant le "k" devant chaque itération du mot "Kwai". D'où le titre.

Ray Cathode (George Martin et Maddalena Fagandini) "Time Beat" (1962)

Oh, trois fois rien, seulement le premier morceau électronique de l'histoire des charts britanniques. Pour info, Maddalena Fagandini travaillait comme productrice et compositrice de jingles au BBC Radiophonic Workshop et "Time Beat" est la version "extended" d'un de ces jingles.

George Martin Orchestra "Love in the Open Air / Bahama Sound" (1967)

Composée par Paul McCartney pour la bande originale de la comédie de Roy Boulting The Family Way, une petite chose très sensible idéalement complétée par une merveille post exotica maison ("Bahama Sound") sur le flip.

Gerry and the Pacemakers "How You Do It" (1963)

Comme les Beatles, Gerry and the Pacemakers étaient originaires de Liverpool, managés par Brian Epstein, et connurent un succès retentissant aux Etats-Unis. A l'opposé diamétral des Beatles, le grand public les a largement oubliés.





George Martin "Theme One" (1967)

Tous les Anglais de plus de 30 ans connaissent ce thème sur le bout des doigts, et pour cause : c'est lui qui introduisa en fanfare le début des programmes sur la BBC1 (Radio 1) tous les matins pendant deux décennies. Le groupe proto prog Van Der Graaf Generator en a fait un classique de concert. Plus d'infos ici.




George Martin "Live and Let Die OST" (1973)

Sans aucun doute le score de film la plus connu de Martin après celui de A Hard Day's Night. Le thème principal, co-composé par Paul et Linda McCartney, est évidemment interprété par les Wings. Mais il y a plus à gratter dans les moments de tension, si vous avez la chance d'attraper la b.o. en entier.

 

Live And Let Die - The Complete Score By George Martin from DJ Ciro on Vimeo.

Stackridge "The Man in the Bowler Hat" (1974)

Chouette petite resurgence psyché britannia débarquée en pleine vague glam, The Man in the Bowler Hat mérite toute l'attention des diggers pour les arrangements délicieux de Martin, notamment.

Mahavishnu Orchestra "Apocalypse" (1974)

Le dernier album correct du grand groupe fusion de John McLaughlin avant la disgrâce scientologue (merci Gayle Moran) est surtout connu pour l'apport du chef Michael Tilson Thomas aux arrangements et à la tête du London Symphony Orchestra. Il fallait sans doute toute l'expertiste et l'expérience de George Martin pour que le projet ne s'effondre pas dans les tréfonds du glucose et du mauvais goût. Avis aux néophytes, Apocalypse n'est pas le premier disque du Mahavishnu Orchestra à écouter quand on n'y connaît rien (il faut foncer vers Inner Mounting Flame en priorité) mais franchement pas la pire des tentatives du jazz rock des 70's non plus.


 

Ultravox "Quartet" (1982)

Contribution principale de George Martin à la new-wave, Quartet est l'album le plus flamboyant de l'Ultravox post John Foxx. Et les adieux larvés de Martin à la pop britannique.

 

Bonus docu : George Martin revisite le back catalogue des Beatles avec Jim Carrey, Céline Dion, Goldie Hawn et Bobby McFerrin. Comment on disait déjà en 2014 ? "Priceless!"