Il y a plusieurs manières d'accéder à la substantifique moelle du bien titré "Multiple Choice" qu'on trouve en face B du nouveau maxi de Population One.
On peut par exemple apprécier son combo drum/bassline droit, léger et chaleureux, qui massera aussi bien l'ombilic de votre tympan au casque dans l'open space que le bas de vos reins sur le dancefloor dernier cri de ce club luxueux de l'East End dont vous avez fait la destination finale de votre dernier week-end londonien.
On peut également tenter de comprendre l'étrange cohérence qui perle de l'indicible jeu harmonique qu'il martèle en boucle de la première à la dernière de ses 352 secondes.
On peut encore examiner le plaisir tout particulier qu'il y a se tenir tout au bord de l'abîme de mystère qui naît de la jonction de ces éléments à la fois obscurs et évidents, abîme dont Friedrich Nietzsche a un jour écrit qu'il était risquer d'y plonger "trop longuement son regard" au risque qu'elle finisse par "ancrer son regard en vous" et qui résume en à merveille le pouvoir d'attraction inégalé de la techno de Terrence Dixon.
On peut enfin en profiter pour apprécier, le plus simplement du monde, le fait que Dixon, sans doute le seul producteur de sa génération - la troisième des producteurs de techno à Detroit - à égaler Jeff Mills en audace avant-gardiste sans jamais perdre l'essence de musique de danse qui rend cette musique si indispensable aux yeux du monde entier.
Temporary Insanity sur ces jours sur OUT-ER.
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