PLAYLIST: Etienne Menu nous explique ce qu'il entend par le terme étrange de techno autarcique
12 morceaux entre danse et abstraction pour voir le monde un peu plus flou et un peu plus beau.
07 Mai 2015
For The Crazy 2 04:36 Floating 04:40 Festival 05:01 The Price Is Right (Come On Down) 04:42 Forty House 04:30 Analog Live 03:35 Weight for the Bass (Original Soundyard Dubplate Mix) 05:03 Sal Batardes 06:04 Links 04:01 Analog:Heaven 06:24 Crosswires 05:22
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Dans le dernier numéro d'Audimat, la revue musique, idées et pop culture qu'il co-dirige avec Guillaume Heuguet, notre ami et confrère Etienne Menu se penche lui-même sur le cas de ce qu'il appelle "la techno autarcique", sous-catégorie floue, interstitielle et hautement subjective de la house music jusqu'ici non-repertoriée par le commun de la critique musicale, qu'il reconnaît à la manière étrange dont elle tord la raison d'être et les signes de reconnaissance de la dance music pour les emmener vers l'abstraction, et dont il suit la trace de la house de Chicago jusqu'à la techno européenne la plus abrasive.
Après une première playlist Youtube directement illustrative du propos et du contenu de son article qu'on vous invite bien sûr à compulser à tête reposée, il nous propose 10 morceaux supplémentaires," dans ce même délire “contingent incantatoire”" (foncez acheter la revue si vous voulez en savoir plus). Etienne nous demande également de préciser que toutes les suggestions de morceaux similaires sont bien entendu bienvenues. La boîte à comz sous cet article est prévu à cet effet.
GEMINI – For the Crazy 2 / Floating / Festival– Relief, 1994 Trois extraits des trois premiers maxis de Gemini sortis en 1994, trois déclinaisons de son fameux motif obsessionnel du carambolage qui repasse indéfiniment d’avant en arrière et dont on distingue peu à peu une nuée de détails désynchronisés, légèrement distincts les uns des autres. On peut supposer sans prendre un risque de ouf que ces tracks ont un peu influencé Thomas Bangalter.
THEORETICAL (DJ SNEAK / JOSH WERNER) – The Price Is Right (Come On Down) – Relief, 1996 Un track ghetto-house un peu paumé avec un breakbeat jungle qui sait pas plus ce qu’il fout là, ça sonne aussi comme du Bangalter (“What To Do”) mais c’est sorti un an après Trax On Da Rocks Vol.1.
NY HOUSE’N AUTHORITY – Forty House – Nu Groove, 1989 Rheji Burrell et ses histoires d’immobilier à New York, quelle affaire, mais il l’a trouvé finalement son appart alors ? En tout cas dans ce track on a à peu près tout le temps peur que les machines s’arrêtent.
MOODYMANN – Analog:Live – KDJ, 2000 Dans le style de “Dem Young Sconies” qui est un peu plus connue et plus ancienne, cette composition obstinée joue la carte du n’importe quoi structuré comme un langage du corps.
UNIQUE 3 – Weight for the Bass (Original Soundyard Duplate Mix) – 10 Records, 1990 Pas vraiment de la techno, plutôt de la bleep avec une carlingue electro/reggae, mais quand même bien en déroute – cette section rythmique fantôme et ce piano en pilotage automatique fébrile rappellent les meilleurs moments de la Malaysian Airlines et de la Germanwings.
Weight for the Bass (Original Soundyard Dubplate Mix)
NIGHTMARES ON WAX – Sal Batardes – Warp, 1990 Un certain savoir-faire en termes de contrastes sonores grossiers et presque involontaires, permis par des éléments livrés à eux-mêmes. Voir aussi “Rhythm Takes Control” de Unique 3 pour la version tube chantée de cette esthétique peu sûre de ses fondations.
TERRENCE DIXON – Links – Yore, 2007 Terrence Dixon a déclaré qu’il arrêtait la musique l’an dernier, c’est très dommage mais au moins il ne fait pas partie des producteurs qui finissent par sortir des disques de merde par dépit et/ou par nécessité. Sa musique était super belle, inspirante, pleine d’idées formelles vachement touchantes, et mais plutôt très contrôlée en général. Du coup quand il se lâche c’est en fait un peu “du chiqué” mais on le pardonne quand ça donne un track aussi dingo que celui-ci.
BORN UNDER A RHYMING PLANET – Analog:Heaven (On Beat Off Beat Style) – Plus 8, 1993 Extrait d’un EP d’obédience electronica très très friable, ce track est le plus frontal du disque sans être exactement techno, mais disons qu’il fait partie de la famille des morceaux qui ondulent bien de la toiture en termes de finition, et qui donnent l’impression d’héberger plusieurs morceaux différents au même endroit. Désolé pour le grésillement j’ai pas trouvé mieux sur Soulseek.
AUTONATION – Crosswires – Cue Records, 1991 Ce producteur techno anglais nous offre une méditation pas super zen autour d’un concept bien à lui: la fuite en avant non sans panache et non sans convulsions.
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