Pour ceux qui suivent comme nous l'actualité du label Orange Milk, le nom Giant Claw doit vous être familier. Confondateur du label, musicien et artiste visuel, Keith Rankin officie sous ce pseudonyme depuis 2010 et compte à son actif un nombre d'albums équivalant à tous les doigts des deux mains et un total d'EPs presque aussi conséquent. Mais d'où vient ce nom grandiloquent et étrange qui évoque aussi bien un groupe de heavy metal qu'une énième blague postmoderne ? Probablement de ce film d'horreur des années 50 qui raconte l'attaque de la terre par un oiseau préhistorique géant, un godzilla du ciel outrageusement kitsch qui scandaliserait la guilde des animateurs d'effets spéciaux d'Hollywood aujourd'hui mais qui vous donnera peut-être quelques clefs pour appréhender la musique de notre Américain, pleine de cul-de-sacs et d'énigmes indéchiffrables.
De son dernier album Deep Thoughts, tableau surréaliste peuplé de miasmes kitsch et synthétiques (voir la bo d'Ocarina Of Time, pour vous faire une idée) à Mutant Glamour, escapade rétro-futuriste mi-kraut, mi-électronica progressiste en passant par Dark Web, réalisé à partir de singles de footwork récupérés sur Soundcloud et de remixes de R'n'B extraits de YouTube à destination de la génération Y, Giant Claw et ses griffes MIDI attrapent tout (hip-hop, vaporwave, footwork, rock progressif, pop...) ce qui bouge sur la toile et sur le reste du monde pour en faire une chair à pâté qui ne sonne comme rien d'autre.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de nos cookies afin de vous offrir une meilleure utilisation de ce site Internet.