Peter Gordon and Factory Floor - Beachcombing 14:37
Peter Gordon & Factory Floor - C Side 07:50
Peter Gordon & Factory Floor: Beachcombing / C side
Tiens, encore un vétéran post-punk qui tape le boeuf avec Factory Floor.
14 Mars 2013
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On a déjà évoqué sur The Drone la déroutante facilité avec laquelle le trio briton Factory Floor s'acoquine avec les légendes vivantes de tout ce qui porte l'étiquette "post-punk". Validés par Chris Carter et Mark Stewart avec lesquels ils ont collaboré, les trois londoniens que la rumeur dit un poil tires-au-flanc mais bourrés de talent, vivent le rêve de tous les post-pubères que le destin, dans sa mystérieuse sagesse, a un jour poussé à mater Synth Britannia sur Youtube. Et maintenant que nos trois héritiers officiels de la musique déviante d'autrefois connaissent la méthode, aucune raison pour eux de s'arrêter en si bon chemin: c'est en effet avec Peter Gordon, le compositeur et saxophoniste affilié à l'avant-garde downtown de la Grosse Pomme, qu'ils s'apprêtent à sortir un nouveau maxi sur Optimo, rien que ça.
Aussi bien lié au no-new york disco-pop qu'à la musique savamment répétitive de Philip Glass ou Terry Riley, Peter Gordon, entre autres faits d'armes, a fondé à l'aube des 80s le Love of Life Orchestra, lequel a compté en son sein une tripotée de protagonistes très excitants de la musique américaine comme Laurie Anderson, Arthur Russell ou David Byrne. Un super groupe auquel James Murphy doit tout ou presque, et qui a d'ailleurs fait l'objet d'une excellente compilation sur DFA en 2010. En d'autres termes, Peter Gordon est un mec qui pèse et Nik Colk Void, la chanteuse de Factory Floor n'a pas manqué de lui faire savoir dans une petite lettre de fan bien sentie. S'en est suivi, selon nos confrères de chez Magic (vous savez, la revue pop moderne), un "échange de fichiers audio" qui aurait donné naissance à Beachcombing, longue digression ambient qui a pas mal à voir avec notre Etienne Jaumet national, et C side, balade post-disco aux frontières de l'IDM. Si vous me demandiez mon avis, je vous dirais que c'est de loin la plus prolifique des collaborations entreprises par les trublions anglais. Jugez plutôt.
