Dans la catégorie stade anal de la house/techno de trentenaire/second couteau, John Tejada est le it-producteur (j'ai toujours rêvé de placer l'expression) de plein de gens bien. Animateur de l'electronica américaine à une époque où elle intéressait littéralement 147 personnes dans son pays (dont 8 à Los Angeles, où il a grandi), cet austro-ricain élégant et trop capable de choses indécemment compliquées avec les gammes et les micros vintage (cf. son projet post truc I Am Not A Gun, avec Takeshi Nishimoto, un guitariste qui utilise tous ses doigts) produit en solo une tech house lumineuse et superbement accueillante malgré ses séquences agencées au cordeau.
A cet égard, son dixième album solo (et son premier pour Kompakt) paru l'année dernière était une petite chose grandiose et d'autant plus remarquable qu'elle ne faisait rien pour se faire remarquer.
La suite directe s'appelle "The Predicting Machine" (salut Robert E. Lucas?) et elle sort sur Kompakt le 10 septembre prochain, soit exactement un an après Parabolas. De là à imaginer que les deux disques ont été conçus pour marcher en miroir, on y misera pas toute la paye du mois mais on y croit pas mal. "The Function and the Form" qu'on peut écouter depuis quelques jours via soundcloud contourne en tout cas le kick sur tous les temps et tente une douce altercation entre une base basse grasse+rythmique electro sèche à la Keith Tenniswood (Radioactive Man, Two Lone Swordsmen) et de volutes d'arpèges jaunes-orangés qui le placent illico dans la case "dance d'ambiance +++".
C'est beau, ça ne convaincra aucun fan de Pete Doherty à la cause house et ça fait partie des rares choses qui continuer à fonctionner à peu près correctement dans ce foutu monde.
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