Le background des gars berlinois d'Exercise One, c'est un bordel: Ingo Gansera aurait joué de la batterie "dans des groupes de punk de Kreuzberg" et Marco Freivogel défend bec et ongles un long passif à écouter de l'indus et de l'IDM. On entend, c'est par ce radieux bordel plutôt que par l'originalité que le duo arrive à ses fins sur ses disques colorés comme des arc-en-ciels.
Album anniversaire, Tales of Ordinary Madness rassemble neuf morceaux pour neuf années à sortir des disques mais qui pourraient surtout tomber de neufs albums différents. On y trouve a de la techno encre de chine, de la tech house mélodique, de l'electronic listening muzak pleine de soul et de coeur... Si bien que les croûtes à cordes exceptées, on a un peu l'impression d'avoir affaire à un album de Booka Shade qui se serait piqués de rajouter un peu d'attaque à leurs kicks aimables.
Et puis en plage 3, il y a ce truc super intense et gracieux qui s'appelle "Electric Glare" et qui ne dépareillerait pas, par exemple, sur l'album de Ron Morelli qui sort ces jours. Indus, organique et inspiré, c'est plus qu'un cul de sac dans un labyrinthe, une démonstration de force: rappelons ici qu'à l'instar de Morelli, Exercise One se sont érigés en petit maîtres de la techno en temps réel pour le pur plaisir de ne pas s'ennuyer quand ils jouent en concert. Prochaine étape, le disque 100% live comme le collègue Peter Van Hoesen?
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