Malgré ce qu'on pourrait croire en regardant ses pochettes d'album, Melt Yourself Down n'est pas un groupe adepte du culte illuminati. Aborant avec fierté le triangle unicolore ou imprimé sur leurs disques, les six membres qui composent le groupe londonien ont plus à voir avec l'hérésie afro-punk que l'idolâtrie profane de Kanye West.
Last Evenings On Earth, leur deuxième album studio paru sur Leaf records le 29 avril dernier fait pourtant bien l'effet d'une expérience spirituelle jubilatoire. En puisant du côté de la rage gospel, incarnée par le chanteur Kushal Gaya et du free jazz / de la no-wave de James Chance, cet opus est une célébration du tumulte urbain (un thème qui commence à nous être familier quand il s'agit d'artistes londoniens) qui vire, au son des percussions de Nubie et de la fusion électronique à la James Holden ou Simian Mobile Disco, à une vénération dégénérescente et transcendantale pour un dieu-soleil endormi depuis des millénaires.
Dans leur nouveau clip pour "Jump The Fire" (décidément, Prodigy revient complètement à la mode), on retrouve divers éléments qui semblent bien représenter les affres propres à l'homme contemporain : les armes à feu, le pétrole, les explosions et un sens du bizarre qui semble vouloir nous dire que le monde ne sera plus jamais le même et que les estafilades du détraquage universel ont laissé des séquelles incurables. La clameur de Gaya est alors peut-être une tentative de guérison, ou de résurrection. On vous laisse l'interpréter comme bon vous semble.
Regardez le clip de "Jump The Fire" sur YouTube ci-dessous et écoutez Last Evenings On Earth sur bandcamp, album disponible depuis le 29 avril sur Leaf records.
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