La première fois que j'ai regardé ce clip, j'avais tellement bu la veille que mon taux d'alcoolémie avoisinait encore les 8 grammes dans chaque bras. Je l'ai regardé 4 fois d'affilée, parce que j'ai trouvé le clip merveilleusement ingénieux et parce que la danse de Baron Rétif (ou Concepcion Perez, ou aucun des deux) m'a émue. Beaucoup. J'ai attendu pour commencer à écrire parce qu'il est vrai que j'ai l'émotion facile et que je pensais que le fait d'être passablement éméchée altérait mon jugement. Eh bien en fait pas des masses.
Du duo, on sait qu'ils sont parisiens, qu'ils font de la musique ensemble depuis 15 ans, que ça a donné trois albums si l'on compte celui là. Et c'est à peu près tout. Et c'est tant mieux. Parce que ça laisse plein de place aux esprits embrumés pour projeter tout ce qu'ils veulent dans "L'Indien" et dans son clip, des histoires mélancoliques d'indien seul dans la forêt qui fuit ou cours après un truc, de grandes migrations, de dauphins dans le ciel et de lamantins qui hurlent à la lune. Le morceau ressemble à une sorte de funk organique (le tag attribué par le groupe pour l'album est "funk-mou"), du dub amélioré, du free-jazz pour les gens qui détestent ça, un genre instrumental hybride à ranger pas très loin de la case Liquid Liquid de vos étagères mentales, qui génère des miliards de petites images un peu tristes mais optimistes dont on ne comprend pas bien l'origine.
C'est à écouter et regarder à peu près exactement quand vous voulez mais ça marche très efficacement les lendemains qui vont d'un peu à particulièrement difficiles, où vous avez l'émotion et la nostalgie facilement remuées. L'Indien sortira le 30 mai prochain sur Heavenly Sweetness et vous pouvez le pré-commander juste ici.
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