Après huit années d’activisme pour remettre les femmes au cœur du débat des musiques synthétiques, on ne sait toujours pas comment EDH et Elise Pierre dénichent les fortes têtes qui peuplent le catalogue de leur label Lentonia Records.
Dernière recrue d’une année chargée, Cazzurillo est ici une parfaite inconnue qui, à en croire le texte de présentation disponible sur la page de son auto-label La Solita Minestra Records, n’a aucune intention d’infiltrer le star-system, même en sous-marin. "Il n ‘y a pas grand chose à dire au sujet de CAZZURILLO", affirme-t-elle.
On se contentera donc du peu d’indices disponibles, à savoir :
1/ Cazzurillo est installée à Milan et entretient une relation d’amour-haine avec la capitale de la mode italienne, qu’elle appelle ironiquement Grinchland.
2/ Elle fait de la musique depuis 10 ans, hors circuit mais avec plein d’ami(e)s, sans se soucier de continuité esthétique entre garage rock hurlant et improvisations noise-ambient-surf déviantes.
3/ Elle aime porter des perruques et des lunettes en forme de cœurs, maltraiter une mini-guitare et un Akai LPK 25, et s’asseoir par terre sur un tapis de journaux déchirés.
4/ Son nouvel album Greetings From Grincheland, semble-t-il le plus abouti, mélange shoegaze de caniveau, plages de field recording stridentes, miniatures post-punk et ballades somnambules ravagées par le spleen, formant le plus beau et nécessaire casse-tête lo-fi de cette fin d’année lamentable.
L’album sort demain en CD et digital, en coproduction avec Cheap Satanism Records, mais vous pouvez vous nettoyer les oreilles à la soude caustique dès aujourd’hui.
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