Vous le voyez, vous, cet instant précis, ce presque petit miracle de l'esprit, ce changement quasi imperceptible mais pourtant bien là, où l'on passe de spectateur passif à groupie fervente et habitée? Eh bien figurez-vous, amis lecteurs que c'est précisément ce qui m'est arrivé ce matin. Lava Club est en passe de changer ma vie. Oui, CHANGER MA VIE. Si, comme moi, vous êtes en constante recherche de la bande originale de vos existences, celui qui vous donnera l'impression d'évoluer dans un film muet tourné dans des ruelles sombres, observés par des inconnus cachés sous des chapeaux à bords larges, cols de l'imperméable relevés et dont vous n'apercevez que les yeux (j'en parle à mon thérapeute qui ne semble pas avoir d'explications non plus), cet album est aussi sur le point de changer la vôtre.
EDH, Emmanuelle de Héricourt, trainaille dans la sphère indie qui pense à des synthétiseurs pour s'endormir depuis longtemps déjà. Partenaire d'Hypo dans Hypo & EDH, co-fondatrice de Lentonia Records, déjà responsable de 5 albums officiels et au moins du triple si l'on compte les non-officiels dont un tout premier en 2003 sorti sous son vrai nom, Emmanuelle joue de la basse depuis toujours et fait même des concerts avec Camilla Sparksss, pour vous donner le degré de badasserie.
Lava Club, album duquel est tiré le morceau qu'on streame aujourd'hui, c'est de la synth-pop qui ne ressemble à aucune autre et qui n'a rien de mignon (militons ensemble pour l'arrêt de l'utilisation de "mignon" dans les papiers concernant la synth-pop) mais qui génère tout un tas d'images tout droit sorties du Fantôme de l'Opéra (celui de Rupert Julian) et de La Chute de la Maison Usher (écoutez-moi donc "The Walking March"); et une version hardcore de Clueless où tous les personnages un peu chiants, soit à peu près tous, mourraient d'une hémorragie spontanée dans les couloirs du lycée ("Fiji Mermaid" a une place éternelle dans mon coeur).
Le morceau "Shall We Go" qu'on streame aujourd'hui fait péter les harmonies synthétiques et vocales, donne envie de partir très loin sur les routes, le coude à la fenêtre de la voiture volée pour l'occasion, évidemment rouge et décapotable (et pour ceux qui se poseraient la question, je ne pense pas qu'il s'agisse d'une reprise du morceau des Dropbears). Grouillez-vous donc d'écouter et de mettre un rappel sur vos smartphones pour le 16 mai prochain, date de sortie de Lava Club sur Lentonia Records, chez tous les bons disquaires et à la FNAC.
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