L'avantage d'esquinter les formes luisantes et colorées de la pop, c'est qu'elle devient vite un objet fragile et mal dans sa peau. Mise à nue, abusée, bousculée, la chose révèle ses blessures intimes comme autant d'aveux de sa débauche peinturlurée.
Monsieur Hypo et Madame EDH portent leurs brimades sur la new-wave des années 80. Plutôt que de s'en faire les récipiendaires modernes par copie-collage éhonté (j'ai pas la liste des groupes qui font ça sous la main mais elle est balèze), les deux Parisiens la traitent comme une matière première, la triturent, la défigurent et la modèlent dans leur propre grammaire. Avec ceci de mélancolie post-rupture-amoureuse et cela de rudesse post-rupture-amoureuse : ici, on pleure amèrement sa disparition.
Tout ça pour vous dire que la pop d'Hypo et EDH sonne pas mal comme une nostalgie un peu kitsch (ça dépend quel âge vous avez) d'un objet adoré et fait émerger un certain mal-être adolsescent. Tout ça n'est d'ailleurs pas très loin de Cercueil et Camilla Sparksss. Le duo vient de sortir son deuxième cédé (en solo, ils en cumulent une vingtaine), Xin, chez Lentonia Records, et on n'oublie pas leur release party au Gibus Café le 2 octobre. On vous le fait écouter en stream intégral.
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