Mori Ra "China Airliner" (Forest Jams)
Mori Ra est un jeune producteur originaire de Ōsaka rompu à l'art bien moins évident qu'il n'en a l'air de l'edit disco. Outre sa position géographique qui lui donne accès à tout un tas de disques merveilleux dont l'Occidental moyen n'a jamais entendu parler - par exemple la formidable cosmic chinoiserie, mi Akiko Yano, mi Mikado, qui sert de base à ce "China Airliner" magique de bout en bout -, le Japonais montre un talent assez indécent pour masquer les coutures sous de magnifiques étoffes électroniques qui donnent l'impression d'avoir affaire à des morceaux originaux plutôt que des vieilleries de brocante upgradées pour notre époque de gamins pourris gâtés. Oriental Forest est disponible depuis quelques jours sur le label américain Forest Jams est sans doute déjà épuisé en physique - mais on vous propose de lancer une pétition sur Change.org pour y remédier.
Dreams "Off The Grid" (Nous)
Une nappe qui fait des va-et-vient comme chez Monolake, une courbe acide à la Future Sound of London, un titre clin d'oeil à Tron - il nous en faut vraiment pas beaucoup pous nous extasier devant un maxi sur Nous Records et retrouver intacte l'impression que le futur de la techno est devant elle et devant NOUS.
Lee Gamble "04" (UIQ)
Comment ça c'est indansable?
Margaret Dygas "Even 11" (Perlon)
Ce nouveau maxi de la Polonaise de Perlon est tellement funky et résolu à retourner les clichés sur la minimal absconse avec des bruits de balles de ping pong qui rebondissent dans la poudreuse qu'il nous fait nous demander : et si la techno toute entière faisait fausse route depuis 1998 ?
Morah "You said No" (Berceuse Heroïque)
Deuxième maxi pour ce producteur grec découvert sur le Return to Disorder de Helena Hauff, et confirmation qu'on a bien affaire à l'un des plus fins pourvoyeurs de techno terminator du moment. On est particulièrement sensible à l'espèce de hurlement électrique qui circule entre les rouages de l'imposante machinerie industrielle de ce morceau, comme un surmoi qui ricane et qui nous annonce que c'est bien beau, un beau morceau de techno, mais qu'à la fin, ben on va quand même tous crever.
Silent Servant "Self-Hypnosis" (L.I.E.S.)
La différence entre ce morceau et les 450 de morceau de techno hypnotique avec 4000 notes en boucle pendant 7 minutes sortis cette année? Dans celui-là, on décompte très exactement le même nombre de notes que dans la partition de la dernière sonate de Schubert, la D960. Sans déconner, on a compté.
Mas569 "When the Devil Comes" (Cazeria Cazador)
Bonne nouvelle pour tous les poupous de l'internationale cassette house : grâce à Cazeria Cazador, ils ont désormais un lieu où pieuter à Santiago du Chili. Adorable specimen du genre, Matías Contreras aime l'année 1987, le preset slap bass de son DX7 et les solos de saxophone comme dans les disques de Billy Joel. Qui craque pas?
Mosca "Cedar Wood State (Volt Mix)" (Not So Much)
Un base baile funk qui décroche le bassin de son piédestal, un synthétiseur doucereux qui vous colle à l'âme, des bidouilles de synthé qui scratchent entre les beats : il faut une bonne connaissances des frontières entre house et electro funk pour les dissoudre avec autant de grâce et de remous. Ce qu'a Mosca, mais ça on le savait déjà.
Yula Kasp "Leisure (Rebolledo Remix)" (Kill the DJ)
Il y a un petit côté "Billie Jean" dans ce remix maousse du petit hymne post On-U Sound de la Polonaise Yula Kasp - un petit côté blouson en skaï même qui doit passer crème à l'anniv' d'un bon copain à 4h du matin entre un edit de Tom Tom Club et le "Big City" de Spacemen 3. Qui danse pas?
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