Parce qu'il a longtemps été tapi dans l'ombre de la prolifique et bordélique scène expé/noise de Los Angeles (il a frayé avec Sun Araw, Robedoor et L.A. Vampires), on avait fini par imaginer que M. Geddes Gengras était retenu contre sa volonté dans une pièce sans fenêtre encombrée de synthés modulaires attenante aux locaux du label Not Not Fun. Mais depuis Test Leads, le premier disque solo du natif du Connecticut (après une palanquée de tapes et de sorties numériques – dont la plupart s'écoute et s'achète ici – et un disque de techno modulaire sous le nom de Personable), on avait admis que tout ça n'était que fiction et que Geddes Gengras avait non seulement le droit de sortir de son studio (et pas que pour jouer des 45 tours de reggae obscur dans le poste) mais aussi et surtout l'envie de briller un peu sous son nom. Et les moyens pour arriver à ses fins.
Après Test Leads pour Holy Mountain et avant Ishi pour Leaving Records – dont vous avez pu lire ici même qu'il était "un disque synthétique radieux"– le moustachu s'était même offert un début de panthéonisation avec la publication, par le label Umor Rex, d'un premier volume de Collected Works. L'objet – superbe – compilait 45 minutes d'improvisations au Moog dont les séquences les plus réussies étaient belles à se damner.
Le deuxième volume des Collected Works, sous-titré New Process Music, qui sort ces jours-ci (toujours chez Umor Rex) explore un autre pan des expérimentations modulaires de M. Geddes Gengras qui s'est frotté au format Eurorack et dont les patchs ici dévoilés pour la première fois sur disque, avaient été pensés pour le live. On écoute en avant-première le fracturé "Ricochet" ci-dessous, on fait un détour chez les confrères Ad Hoc pour entendre l'épique morceau final, "Pure (Reprise)" et on pré-commande le beau disque bleu par là.
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