Surgeon, Ed Rush & Nico, Tommy Four Seven, Factory Floor - la liste des gens avec qui le Londonien Alistair Wells a travaillé main dans la main ou à distance en dit long sur sa couleur préférée: le Noir profond, celui qui colle à la rétine et qui ne renvoie pas la lumière même à l'état liquide.
Très actif depuis le début des naughties, le boss de Perc Trax s'est bâti une sorte de rempart martial et malin contre la montée en puissance des hippies gentils de Border Community, et ce des lustres avant le retour en grâce des Luke Slater, Female et autres British Murder Boys. Capable à l'instar d'un Regis de finesses tubulaires fabuleuses comme de bourrineries indus à peine croyables, Perc pratique depuis 2002 la répétition ad nauseam, les aplats dissonants, les coups de kicks de 909 dans le foie et de caisses claires en acier trempé dans la mâchoire.
En mode furtif depuis la sortie tardive de son ambitieux premier album l'année dernière, l'Anglais revient ces jours avec un EP cas d'école qui s'ouvre sur le morceau le plus violent de sa carrière mais qui contourne autrement largement la techno. Entièrement bricolé au piano et aux SFX morbides, le morceau qui clôt le maxi ressemble même à du Caretaker. Perfide et beau.
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