Donc The Power and the Glory, le deuxième album de Perc, ressemble beaucoup à Wicker & Steel, le premier; il ne contient aucune volute lounge, aucun écart trip hop, aucune envolée de violoncelle. Comme Wicker & Steel, il joue à merveille l'emblème de l'Angleterre qui va mal, "déstabilisée par les émeutes, le piratage téléphonique et l'incertitude économique". Comme Wicker & Steel, il ne se contente pas d'aligner indifféremment les pistes punitives et varie beaucoup les ambiances, les patterns et les sources de bruit; on y entend même des lambeaux de voix (celles de Nik Void de Factory Floor et du beugleur de Dethscalator), des plaisanteries et des choses qu'on serait bien en peine d'attacher à quelque genre de la musique électronique que ce soit.
Mais pour la facture, l'alliage de métal et les images qu'on voit à l'horizon, c'est du pareil au même: un travail aigu sur la saturation, l'acier trempé et la désolation. Que celui qui n'a jamais perçu une tour en ruines mouillée par la pluie en dansant les yeux fermés sur "A New Brutality" me jette le premier pavé de béton. La vérité c'est que cette constance est une excellente nouvelle, et The Power and the Glory d'ores et déjà un excellent disque. En fait, dans le genre, c'est d'ores et déjà le meilleur de l'année. Faites vous donc une idée avec "Take Your Body Off": le truc est martial, brutal, hurlé tout ce que vous voulez, mais il est surtout très droit dans ses bottes, incroyablement cohérent et complet.
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