Décidément la techno n'en finit pas de s'habiller en noir. Encore quelques mois et quelques sorties et on pourra même parler de Génération avec un grand G : l'idéal sombre qui nourrissait nouvelles et autres « histoires extraordinaires » d'Edgar Allan Poe et des autres chantres du romantisme noir semble avoir envahi les esprits et la techno comme asservie par le bruit: ça tabasse sombre, ça tabasse lugubre, ça tabasse même brutal pour le plaisir d'être brutal, comme s'il fallait purger dix ans d'hégémonie de tech house sans âme, de minimale tout juste décorative et de musique électronique pour pub de produits laitiers. Comme si la techno devait enfin reprendre ses droits, aussi, revenir à son Eden ou au moins souiller, profaner et violenter ce qu'il reste de toute ces choses inommables qu'elle a engendré.
La tendance, dont on ne cesse de parler chez The Drone, continue en tout cas de s'étendre et de se reconfigurer et ça nous plaît : il faut assister à l'une des soirées In Paradisum où les fluokids d'hiers (d'abord attirés par le passé de Mondkopf) investissent le dancefloor comme autant de néo-satanistes venus célébrer le sabbat au moment de l'eucharistie dominicale.
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