Gros regain d'activités dans le camp des diggers de noir de Demdike Stare! En deux mois, on a eu droit à un beau mix mystère sur cassette noire qui commence avec la 23ème plus belle b.o. de Morricone, un maxi dark jungle complètement pété et nonchalamment titré "Test Pressings" et donc cet inattendu Faint Hearted ("petite nature"), premier album de Miles Whittaker en solo et sous son nom après dix ans de discographie sous couvert (MLZ, Millie, Suum Cuique ou avec Gary Howell dans l'étrange Pendle Coven).
Et que fait-il donc en solo et sous son nom, le Miles? A peu près tout ce qu'on attend de lui après 20 ans d'errances dans à peu près tout ce que la musique électronique a fait de bien: de la techno gratin de chou-fleur, de l'ambient-porridge lourd comme du béton armé, du dub joué à la masse de fer sur un échafaudage. Le concept formel de Faint Hearted, c'est de la musique de séquences de pointe pour invoquer des trous noirs et rêver à l'hiver au milieu de l'été, générée sur le Top 10 des ventes "vintage electronics" d'eBay.uk et avec ce qu'il faut d'approximation dans le savoir faire pour que surviennent les accidents. C'est presque mieux que du Demdike Stare, en fait.
Le seul point de discorde concerne la photo de l'artwork, point de détail du Pavillon britannique à l'Exposition Universelle de Shangai en 2010 qui ressemble suspicieusement à celui choisi par les Junior Boys pour leur dernier It's All True. Les gars, le monde est beau et vaste, pas la peine de copier le papier-peint des voisins si vous avez pas d'idée, le monochrome ça le fera très bien.
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