On s'inquiétait: Legowelt n'avait rien produit de nouveau depuis presque trois mois. Ok, il a tourné, fait tout plein de mixes, mais comme il nous avait habitué à une sur-productivité jouissive et surtout unique malgré la prolifération des musiciens hyperactifs, on commençait à sérieusement se demander si Danny Wolfers ne s'était pas fait cambrioler son studio, ou un autre drame du genre. Vous pouvez donc imaginer notre soulagement quand on a vu que le producteur batave était toujours bien inspiré au milieu de tous ses vieux synthés d'amour, et qu'il avait même enregistré un nouveau morceau destiné à finir sur une petite cassette audio et à être partagé gratuitement sur l'internet.

 On s'est donc jeté avec trois jours de retard sur ce Cruise Till The Sun Shines tout en boucles de nappes hypnotiques et qualifié avec un certain sens de la formule de mystic arcade cassette-funkwave par le compagnon de geekerie de la torride Xosar. Le bonus, dans cette histoire, c'est le clip lo-fi (bah ouais, c'est devenu une religion, mais Legowelt en était un des premiers prêcheurs) qui accompagne cette nouvelle petite tuerie et dans lequel le producteur de La Haye, pris dans un élan de mégalomanie, se met en scène en train de pousser la chansonnette, de chiller à Santa Cruz déguisé en Thurston Moore et de se balader dans une salle de jeu d'arcade. On lui ajoute 3 points à son capital coolitude.

Cruise Till The Sun Shines

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