Un nuage de cendres opaque comme une flaque d'encre de chine, une pluie de darboukas de Joujouka en acier trempé, des rushes hâtivement assemblés d'un sabbat yéyé tout droit tombés d'une version alternative de Lucifer Rising: Demdike Stare continuent de creuser leur sillon noir profond comme s'ils étaient tout seuls dans l'univers et notre seul souci c'est qu'on trouve de moins en moins de trucs à en dire pour vous donner envie d'écouter.
Et ce n'est pas "Transmission" (rien à voir avec l'hymne de leurs plus célèbres concitoyens) qui va nous simplifier la tâche. Dénué des vélléités (lointainement) dancefloor friendly (acid techno, jungle, Detroit shit) des trois premiers volumes de leur Testpressing Series, le premier extrait du quatrième réduit tout - le beat, le souffle, la mélodie - à peau de chagrin. Evidemment, ça ne change rien au fait que c'est très bien. En fait, Sean Canty et Miles Whittaker sont comme ces artisans japonais qui fabriquent le tofu: leur recette est éternelle et inchangée, mais chaque fournée est infinitésimalement différente de la précédente, donc exceptionnelle.
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