Dans un film qui commencerait sur le parvis d'une église florentine et se terminerait sur la piste de danse du club berlinois dont il n'est plus nécessaire d'évoquer la fascination qu'il provoque chez les jeunes touristes français en quête d'authenticité post-RDA qui ont financé leur dernier week-end avec les grâces des promos Easy Jet (excusez-nous du cliché), Sciahri y jouerait le roublard italien dont la techno mentale et introspective de Behind The Line décolle à Florence, fait escale à Munich et atterrit à Berlin.
Son premier EP Mysterious Love sorti sur Ilian Tape (checkez "Immersion", le fabuleux morceau des Zenken Brothers, sorti sur le même label, dans la Top List 2015 de The Drone), plus énergique et propice à la salle panoramique du lieu évoqué plus haut, avait ravi les boss de maison de disques puisque ces derniers n'ouvrent plus que les promos du label munichois, aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs quand il s'agit de techno pure. Avec Behind The Line, Sciahri s'inscrit dans la lignée de ses EP sortis via le projet Unknot qu'il a créé avec Emanuele Porcinai et nous rappelle que l'étrange code génétique d'Opal Tapes ne contient pas seulement la post-ambient expérimentale héritière d'Alec Empire qu'on retrouve sur les disques de Patricia, 1991, Basic House ou Ketev, mais aussi la techno honnête de leur sous-label Black Opal.
C'est écoutable en entier ci-dessous et disponible en précommande sur le Bandcamp d'Opal Tapes. Behind The Line, 25 minutes idéales pour votre psychanalyse du dimanche soir.
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