The Soft Moon, c'est un peu la revanche pour Luis Vasquez. Même passé au détecteur Best New Music de Pitchfork, sa neo new-wave stridente est comme un majeur adressé à toutes les brutes de sa ville natale d'Oakland et au grand soleil permanent de la Bay Area. On imagine ainsi sans effort l'élève Vasquez prostré dans sa chambrette, à observer les araignées en écoutant Pornography (peut-être même Chrome ou Flipper?) et à ruminer le trauma des goûters volés (#painauchocolat), des wedgies derrière la salle de musique et des noyades avortées dans les toilettes.
Aujourd'hui un fier gaillard dans la fleur de la vingtaine, il prolonge le supplice sur un deuxième album infernal, plus noir que la nuit noire, à se fracasser la tête au fond d'une cave. Sans une once de second degré, la faute à l'écoute répétée de types qui ont définitivement flingué son sens de l'humour (Curtis, Murphy, Vega), le Californien n'entend plus faire danser personne, surtout pas l'ex-majorette du lycée devenue groupie aux premiers rangs de ses concerts. Roulez jeunesse.
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