Il se passe un truc chez les labels vétérans de "l'electronic listening music" que sont Ninja Tune et Warp en tête. En effet, si ces bonnes vieilles institutions n'ont jamais cessé de fouiller dans la fourmillante manne de l'underground pour donner des coups de fouet à leurs catalogues, leurs choix de signature de ces dernières années avaient plutôt l'air de tenir de pétages de plombs plus ou moins heureux au jour le jour que de vrais beaux choix dignes de leurs âge d'or respectifs.
Et s'il est évidemmment bien trop tôt pour parler de renouveau, l'arrivée du mystérieux patten ("producteur anglais dont on sait peu de choses, à part qu’il préfère le Ctrl+V aux phrases construites", dixit cet article paru sur nos pages en 2011) dans l'écurie warpienne suffit à ranimer un peu notre foi (il faut dire qu'on a toujours très fort envie d'y croire).
Pourquoi? Parce qu'on est foutrement incapables de mettre des mots sensés sur ce que nous évoque son son foutraque et halluciné ("un nuage de vecteurs se combinant les uns aux autres" d'après l'intéressé) et qu'on imagine aisément que c'est exactement ce que ressentaient les journalistes missionnés pour parler, par exemple, de la première Artificial Intelligence en 1992. Le clip, réalisé par Jane Eastlight (clippeuse pour Daphni aussi), est tout aussi chouette et tout aussi abscons. Ad Hoc parle de Stan Brakhage pour la référence, et s'il n'est pas faux que l'on peut dire la même chose de 99% des clips abstraits postés chaque jour sur Vimeo, on ne déclinera jamais l'opportunité d'écrire le nom du grand cinéaste expérimental américain sur nos pages.
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