On est toujours pas bien sûr de capter grand chose à la nouvelle signature de Warp, au pourquoi du comment il écrit son nom sans majuscule au début (comme bernhard günter - vous connaissez bernhard günter?) ni à sa musique mal dégrossie de chairs mal raccrochées les unes aux autres. Mais on y revient sans déplaisir parce que ses formes rebondies et son éventail de fréquences accompagnent aussi bien les après-midi d'émission de factures un peu pénibles que la camomille du matin.

Oublions donc les tricotages assommants de références que vous pouvez lire dans sa bio officielle ("influencé de façon égale par les nouvelles labyrinthiques de l'écrivain argentin Jorge Luis Borgès, les nuits tardives aux premières soirées FWD, les réglages des guitares de Sonic Youth ou la dernière découverte en science cognitive") et prenons la musique de patten pour ce qu'elle est: de l'excellente electronica d'ambiance qui s'insèrera idéalement dans à peu n'importe quelle existence vaguement contemporaine et vaguement attenante au secteur tertiaire (en tout cas mieux que les divagations hardcore de son mentor Actress - on reparle dès qu'on peut de son Ghettoville à sortir dans le mois). 

Le "Drift" qui vient de débouler sur Youtube annonce Estoile Naiant, premier album à sortir le 24 février. Et au cas où vous poseriez la question, non, il n'y a pas de faute de frappe à "Estoile Naiant".