Kassem Mosse "Untitled A1" (Workshop)

On vous a déjà dit tout le bien qu'on pensait de cet album et vous en remet une louche. Le titre d'ouverture groove presque autant qu'une prod de Madlib période Quasimoto. La classe en terrasse.

Hound Scales "Odiles" (Fifth Wall)

La nouvelle génération techno de Bedford Avenue est tellement chic et cultivée qu'on ne sait absolument pas quoi penser de la musique qui sort de ses laboratoires. Ce truc là en particulier, qui compacte les kicks en sable de Blawan, les vapeurs bucoliques de Gas et la house de Detroit à son plus bitchy, nous laisse totalement songeurs. Merci quand même à Guillaume d'In Paradisum pour le tip.

Answer Code Request "Breathe" (Ostgut Ton)

Patrick Gräser a grandi dans la même ville d'Allemagne de l'est que Marcel Dettman et Marcel Fengler, Pößneck. Maintenant, la question qui se pose est: quel est donc ce mystérieux produit de synthèses que les autorités locales utilisaient à l'époque pour purifier l'eau qu'ils donnaient à boire aux citoyens de cette radieuse cité?

Aναστενάρια - Aναστενάρια (Pete Swanson Version) (ΚΕΜΑΛ)

Juste pour le plaisir de copier-coller du Grec sur The Drone, on reparle de cet étrange projet initié par ΚΕΜΑΛ (sous-label de Berceuse Héroïque): faire remixer par les Dieux de la techno-noise un incroyable document ethnomusicologique enregistré dans le sud de la Grèce à la fin des années 70 capturant un incroyable rituel chrétien orthodoxe qui consiste à marcher pieds nus sur des braises. Et ce coquin-bourrin de Pete de faire ce qu'il fait avec tous les matériaux sonores de la Terre: du noise qui couine avec un pied qui bastonne. Evidemment c'est super. 

D. Edwards "Untitled 8" (Death of Rave)

Fini la ghetto-casio-house ou presque: pour son premier album où les morceaux sont titrés comme des post-monochromes postmodernes dans une galerie de Chelsea, un album de Sigur Ros ou un album de Kassem Mosse (cf. ci-dessus), le co-fondateur fantôme de L.I.E.S. sort l'artillerie expérimentale. Entre deux morceaux de harsh noise en calebute, ces Teenage Tapes donnent dans la synth wave brute enregistrée au dictaphone. On non-dansera dessus toute la fin de l'hiver.

Raudive "Health" (Phonica Records)

Phonica fête ses 10 printemps en invitant 1/4 du PIB de la planète House et Techno sur leur compil triple CD. Joyeux anniversaire, et comme le dit Raudive dans ce morceau, l'important c'est la santé.

Nami Shimada "Sunshower" (Crème Organization)

La réédition de la semaine, à l'aise. Originellement produite par Soichi Terada du label tokyoïte Far East Recordings, cette bluette j-pop / house de la fin des années 80 est arrivée en Occident grâce à King Street et un remix de Larry Levan. C'est au moins la deuxième fois que Crème la réédite, et aux moins la deuxième fois que le maxi est sold-out en moins d'une semaine.

Four Tet + Terror Danjah "Killer" (Text)

Gros coup de flip à la rédac. On a vraiment cru l'espace de quelques minutes que Four Tet n'avait rien fait cette semaine pour qu'on parle de lui. Ce qu'on peut être naïfs parfois.

Art Crime "Release" (WT Records)

Ce titre donne tout simplement envie de courir nu quéquette au vent dans des champs de maïs et de faire la roue, juste comme ça. Et on sera pauvres mais on sera fous. Allez, prends ma main, j'ai une boussole à bonheurs.

Planetary Assault Systems "Future Modular" (Mote Evolver)

L'autre jour j'étais coincé dans les bouchons boulevard Magenta, et juste devant moi qui vois-je? Oh putain Luke Slater!  A l'arrière de sa caisse y avait un sticker "C'est qui le patron".

Frits Wentink - "Geese" (WOLF Music)

Frits Wentink, minôt d'Amsterdam plutôt versé du coté ouest de l'Europe, multplie compulsivement les side-projects comme on aurait des sursauts musculaires dûs à un Gilles de la Tourette de la communication (le type n'a pas moins de 4 profils soundcloud tous dédiés à un avatar particulier que j'ai la flemme de lister) et signe son tout dernier EP sur Wolf Music Recordings typique de toutes les productions signées sur les labels anglais un peu branchés, c'est à dire un truc pour lequel il est difficile de déterminer s'il s'agit d'une bouse honteuse ou d'un machin typiquement anglais "mon-coeur-balance-entre-la-nausée-et-une-envie-irrépressible-de-danser", à base de vocaux et de claviers house caricaturaux, ou pas du tout mais quand même un peu.